(journal de mes sensations)

lundi 31 décembre 2012

Je me retourne,

Il y a ce geste dont j'ai déjà parlé (Ce qui m'amène à ricaner)... Ce geste que, chaque fois plus, j’hésite à évoquer, inquiet qu'il disparaisse, qu'il ne se reproduise plus. À l'image de ce présent qu'un être aimé vous a fait, et que vous n'utilisez jamais par peur de l'abîmer ou de le perdre... Pas l'objet, mais ce dont il est chargé, ces instants exclusifs qu'il vous a offert en le choisissant, en vous l'offrant... Ses sentiments qu'il a mis dedans... La pensée qu'il a eue pour vous... Émotions que vous souhaitez garder intactes, peut-être parce qu'elles vous donnent celle d'exister... à ses yeux.
Il y a eu ces temps perdus, ou pas, passés ici, devant cet écran, dans ce petit appartement refuge, des temps sans... des temps, seul... Alors que d'autres, peut-être, avaient besoin de moi... 
Il y a eu quelques billets écrits ici, que je regrette en partie. Des billets Audimat qui ont fait exploser les statistiques de fréquentation de cet espace, par des curieux, pensant y trouver autre chose...
Il y a eu l'obsession du regret de ce "non", bien que je n'aie jamais su dire "non", et qu'il était certainement le dernier à prononcer... mais, je souffrais bien trop alors, pour y être vigilant...
Il y a eu des moments difficiles et d'autres bien plus encore...
Mais il y eut aussi des moments privilégiés, et même exceptionnels... Des rencontres avec de belles personnes qui aiment à se promener ici et qui m'encouragent, avec discrétion et érudition (parfois même au point que je ne suis pas certain d'en comprendre tout le sens, clin d'oeil Helvétique) Des retrouvailles d'amis jadis perdus et aussi des rapprochements forts, avec mes plus précieux intimes. De ces moments qui n'ont rien de fugace, et qui, bien au contraire, consolident l'avenir.
Il faut le dire aussi, il y a eu des abus... Mais c'est parce qu'il y a des faiblesses, et que, comme tout ce qui est parfait, ceux qui n'en ont pas, m'ennuient !
Des rencontres furtives dans ce rade, du quartier d'Aligre, où entre deux verres, j'ai croisé des imbéciles prétentieux et fiers, d'autres seuls et perdus trop loin de chez eux, et des gens formidables...
Il y a eu aussi des étonnements. Dans ce que m'impose la réalité des besoins matériels, et malgré mon manque certain d'intérêt pour cette cause, je fus lors de mon évaluation annuelle, félicité et même... flatté !? 
Quoi qu'il en soit, tout ce qui fut riche ne fut qu'humain, pardon ma petite V., vivant devrai-je généraliser... Même si cela aurait pu être encore plus fort... Toujours ce manque d'une... de ce sable doux et chaud que l'on ne peut maintenir... seulement effleurer...  
Et je constate, bien que ce ne fut pas tous les jours facile... que je conserve intacte, de cette enfance si particulière, handicapée par une étrange conscience, une incroyable capacité à croire... Ainsi que ces nécessités, pourtant en apparence antagonistes, d'être seul et avec ceux et celles que j'aime.
J'ai toujours un faible pour ce titre...


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