Rien ne m'est simple dès que je vis cette souffrance. Parfois je me sens enclin à parler de tout avec chacun, connu ou non et, à d'autres moments, des choses aussi simples que dire bonjour, suffisent à m'intimider. Tous mouvements vers un autre me semblent être d'une audace incongrue. Je ressens comme... une pudeur d'exister !
Habituellement, je tente de guérir en écrivant, parce que ces douleurs qui déchirent l'âme, ces détressent, d'autant plus profondes qu'elles sont issues de sentiments purs, trouvent souvent un apaisement passager dans l'expression.
Cependant, certaines bassesses ont, je le crains, généré chez moi, une aridité, une impuissance créatrice, je me sens comme ayant été poignardé, par surprise...
J'ai l'impression de ne plus écrire depuis si longtemps... de ne plus vivre depuis... de me trouver dans une intime stagnation des pensées et des sensations. Ayant usé, dans les derniers temps, toutes mes réserves, accumulées alors que tout me semblait possible.
Je ne vis même plus. Je crois bien que je rêve à peine. N'existant à cet instant que par le seul fait de n'être pas encore mort !
J'imagine que pour avoir l'air heureux, il faut n'avoir fait souffrir personne !
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