(journal de mes sensations)

mercredi 11 mai 2011

Lent effondrement

Je ferme ce blog, je n'ai plus de sujet ! Plus de poésie ! 
Je crois avoir vaguement compris que je ne faisais pas l'affaire, au lit... j'espère que personne me connaissant lira cela, quelle humiliation... J'étais gentil, serviable et élégant, j'avais quelques qualités humaines, de celles qu'on apprécie dans les films ou dans les romans... pas celles qu'il fallait ! Bon ça ne m'a pas été dit aussi brutalement, même ci, à la limite, j'aurais préféré. J'ai été épargné, par pitié... Enfin, il faut dire que très vite, je ne comprenais plus très bien, j'étais sonné, comme lobotomisé... incapable de réfléchir, d'argumenter, de me défendre, ou même d'être méchant par souffrance... 
Ma poésie, c'était elle, alors forcément sans elle... Vous voyez bien, ce que j'écris maintenant, ne ressemble à rien.
En début de soirée j'ai essayé de sortir, pour ne pas devenir fou, j'écoutais les couples discuter en terrasses... Des jeunes qui avaient l'air bien, avec des moyens, mais leurs conversations étaient effarantes de bêtises. La stupidité des propos, des idées, leurs convictions... aucune dimension... Mais finalement, celui qui est seul, qui dors chaque nuit seul, ne faisant qu’espérer et penser à celle où elle sera dans mon lit... c'est moi, le con ! Je suis vite rentré me cacher... 
Alors la poésie, vous comprenez je la laisse à ceux qui n'ont pas encore eu leur compte de la vie...
Il y a encore quelques jours tout semblait possible, j'y croyais fort, on arrivait à la fin de ce manque atroce : "on va s'en sortir" me disait-elle, "tu verras quelle femme je suis, quand je suis bien...", "tiens bon, on arrive au bout de nos peines", "on va enfin s'amuser, rire"... "me laisseras-tu conduire ta voiture ?" et, "tout ira bien, sois serein."...
Il a suffi d'à peine un mois et tout s'est effondré, il ne me reste rien... Comment ne pas m'effondrer ? Qui peut résister à de tels chauds et froids ?
J'ai lu un jour qu'on pouvait mourir de chagrin, c'est ce qui me pend au nez. 
Et ce "pourquoi" qui me ronge... Je ne supporte pas de ne pas savoir ce qui ne va pas chez moi, est-ce physique ? ça me rend complètement fou de pas savoir... Ça me complexe... ça me blesse... 
Alors pour ceux qui suivaient ce blog, qui peut-être même l'appréciaient, désolé mais j'arrête, il est inutile de forcer un talent que l'on a pas. 
Je croyais tant en elle en ce qu'elle me disait... Qui croire, maintenant ?

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