(journal de mes sensations)

lundi 9 septembre 2013

Mon Printemps arabe, à moi...

Quel temps ici à Paris ! Gris, pluvieux, froid ; le pendant de mon état... Je n'ai qu'une envie, me nicher sous ma couette et ne penser à rien...
Je note un changement dans ma manière d'être ! J'ai débranché mon ordinateur portable qui trône invariablement sur mon bureau... et me suis mis au lit avec, pour écrire ceci. Ce n'est pas commun... chez moi.
En général, je suis plutôt du genre à m'astreindre à toutes sortes de règles et principes. Quand on est au lit c'est pour y faire des trucs qui se font allongés... assis... etc. Vous avez saisi ? Et debout, pareil ! Simple, logique, évident, confortable, rassurant. Chaque chose à sa place et une place pour chaque chose... Et là, avec, allez, une hésitation de dix secondes... j'ai tout débranché, sorti ma couette, l'ai étendue sur mon lit, m'y suis enfoui avec mon ordi. J'ai monté une pyramide avec mes deux oreillers et mon polochon, me suis installé en position semi-allongée, semi-assise, avec posé sur mon bas ventre mon précieux en mode wifi... Je me demande si cela est bien clair ? Bref, il ronronne imperceptiblement et m'envahit très localement, d'une douce et agréable chaleur. Pourquoi donc ne l'ai-je pas fait avant ? Je ne manquais pourtant pas d'exemples, lorsqu'elle pratiquait ses rituels matinaux... Mais je concède volontiers aux autres ce que je ne m'accorde pas. Enfin, ce sera bientôt du passé, je vis mon Printemps arabe à moi...
Depuis le début de cette année, j'ai pris des libertés notables avec mes principes d'avant. Et, jusqu'à présent, je n'y trouve que des avantages.
Un bémol cependant, c'est à priori moins pratique... J'ai un peu de mal à trouver la bonne distance, et cette douce chaleur... cette position, me portent plus à la lascivité qu'à la réflexion, à l'endormissement qu'à l'action. Je sens, malgré cela que je vais vite prendre goût à ces laissés-aller... Cela devait être dans ma nature profonde, c'est fou comme on ne sait pas s'écouter.
Donc, je cours moins, et surtout plus quand il pleut... je m'adonne à l'Oaxaca... bois des bières mexicaines de temps en temps : mange n'importe quoi, n'importe quand... je ne me coiffe plus, et il m'est même arrivé de ne pas me laver deux jours durant... Je fais laver mon linge... Et passe un coup de propre quand quelqu'un vient... Je m'abandonne à toutes les voluptés à ma portée, certes, encore sans complice... mais je ne désespère pas...
J'accède directement et sans condition à ce paradis promis aux Hashashin, sans passer par Alarut... et avec pour seule et unique éthique, le plaisir !
Je suis bien décidé à me faire du bien...
Le problème, c'est que là, tout de suite, j'ai envie de fruits ; et bien entendu, je n'en ai pas... Il va donc falloir que je sorte, ou que je m'en passe...

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