(journal de mes sensations)

mardi 10 septembre 2013

En mon âme et conscience.

Hier, au cours de cette première journée maussade qui, avec la circulation de ces deux derniers jours, nous fait bien sentir que la rentrée a encore eu lieu cette année... Cette voisine, rencontrée il y a déjà longtemps, me contacte pour me demander un service. La dernière fois que nous nous étions vus, c'était il y a plus de deux mois, et cela n'allait pas fort... Elle déménage, dans des conditions un peu délicates et me demande si je peux lui garder quelques affaires en attendant que sa situation soit stabilisée... Nous convenons d'un rendez-vous dans la soirée pour que je récupère les caisses dont il est question. Je monte chez elle et découvre son appartement, bien mieux exposé que le mien, avec une vue splendide sur Paris... Il est vide, mis à part deux valises, un couchage d'appoint et les deux caisses à descendre dans mon box.
La vue me fascine... et le silence... parce qu'il donne sur cour... je suis envieux... ce ciel sur les toits de Paris, splendide !
Nous descendons ses affaires et elle m'invite à boire un verre pour me remercier.
Un peu plus tôt, allongé sur mon lit, j'écrivais être bien décidé à me faire plaisir... Et franchement, elle possède tout ce qu'il faut pour me satisfaire... avec en plus, cette fois-ci, une légèreté que je ne lui connaissais pas avant. Elle m'apprend que son dernier employeur vient aujourd'hui même de lui confirmer son embauche définitive... Elle m'offre un autre verre pour fêter la fin d'une morbide incertitude... son horizon s’éclaircit, son âme aussi...
Il eût peut-être suffi que j'aille dîner avec elle, plutôt que de rentrer... Les circonstances étaient sans doute favorables... mais définitivement, je ne suis pas un opportuniste !
Quand bien même, j'évite de me faire des illusions concernant mon propre avenir... je reste solide et en accord avec ce que j'écris ici. Cette morale vis-à-vis de moi-même, c'est ce qui me permet de regarder les autres dans les yeux, sans ciller. C'est ce qui m'élève... Que mon instinct soit puissant, que rôde en moi l'animal... c'est encore mon âme qui commande ! Et c'est une qualité dont je peux m'enorgueillir, sans nuire... Alors, ce ne sont pas quelques probables nuits de plaisir, même partagé, qui pourraient me faire oublier ce vers quoi, ou qui, mon âme tend...
En contrepartie, j'en ai tiré quelques scrupules... j'ai eu la sensation de la laisser tomber pour cette soirée un peu spéciale pour elle, et puis il y a cette crainte qu'elle se sente blessée par mon apparemment manque d'intérêt. Alors même qu'au sortir de ses difficultés elle a certainement besoin que sa toute récente confiance en elle soit confortée...
J'imagine que mon attitude telle que je l'exprime ici, peut paraître à certain, désuète, voir bête... je leur rétorquerai que je ne suis pas si fort que cela m'en donne l'air, ce n'est qu'une question de conscience et de foi... Toutes deux me procurent une sérénité bien plus profonde et durable que celle obtenue en cédant à mes pulsions, à mes envies passagères...
Qu'il n'y a aucun paradoxe à ce qu'à côté je prône la volupté dans tous les sens, jusqu'à l’excès... et tous les paradis qui peuvent y contribuer, fussent-ils artificiels. Tant qu'ils n'amochent pas ma conscience et mon âme.
"Chaque action parfaite s'accompagne de volupté." André Gide.
C'est ce que je ressentais en rentrant chez moi, hier soir ; et encore aujourd'hui, en écrivant ce billet... Et peut-être un de ces jours...

2 commentaires:

  1. Il n'y a qu'en essayant qu'on peut constater si c'est seulement temporaire. Car honnêtement, je crois qu'il est plus que temps que de bousculer cette âme qui se complait dans un triste passé.

    RépondreSupprimer
  2. Merci chère Impulsive pour l'intérêt que vous ne manquez jamais de porter à ce que j'écris ici. Mais, cette fois, je dois dire ne pas être d'accord avec votre commentaire.
    Si chaque fois que je rencontre une femme qui me plaît, je devais "essayer" pour voir si mon envie n'est pas qu'une passade ; je crains qu'une vie ne me suffise pas, et ce faisant, j'imagine que je trouverais toujours quelque chose qui ne va pas, ou une autre me paraissant plus prometteuse...
    J'ai préféré apprendre à écouter mon cœur, ce qui m'évite bien des compromissions avec ma conscience et aussi, de l'épuisement. Le cœur ne ment jamais, ce qui ne veut pas dire qu'ensuite tout coule de source...
    Quant à mon âme, elle ne se complaît pas plus dans la tristesse que dans la joie, mais plutôt dans l'émotion, c'est en fait le sujet de mon blog.

    RépondreSupprimer