Mon précédent billet ? Un ressassement ! Une sorte de
mantra pour ne pas céder à l'éphémère...
Depuis un temps qui me semble infini, je me suis
isolé... C'était d'abord une nécessité, puis c'est devenu une facilité. J'ai, maintenant, le
sentiment d'en être prisonnier.
Comment aller ou retourner vers l'autre, dès lors
qu'il y a un enjeu sentimental, partagé ou non, réel ou illusoire ? J'ai peur de
ne plus savoir... Pire, d'être soudain, pile au moment opportun, incapable d'agir...
Cette longue solitude m'a permis de donner plus de
fond à certains traits de mon caractère, de me sentir plus en accord avec
moi-même, d'accepter celui que je suis et même de commencer à l'aimer... Je sais
qu'il m'arrive encore, au détour d'une pensée, d'avoir à contenir quelques
bouffées de ces colères éphémères... je sais qu'en moi rôde toujours
l’orgueil... Quand bien même il est moins puissant que mon amour, je crains
toujours les dégâts qu'il peut causer...
Évidemment, j'ai bien conscience qu'il faut laisser
aller, que dans une relation l'autre aussi a son rôle à jouer... Mais qu'en
sera-t-il de l'autre ? J'ai perdu la notion de la relation à l'autre ! Je ne sais
plus ce que je peux ou dois dire haut et fort, ce qu'il faut chuchoter, ce qu'il
faut sous-entendre... et je ne sais plus ce que je peux ou dois comprendre des
signes que je perçois de cet autre ; s'il me les envoie ou si c'est moi qui les
pressens ou les invente...
Misère, je découvre une partie de moi
particulièrement massacrée et plus que jamais en ruine... On dirait Angkor, que
dis-je ses faubourgs !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire