(journal de mes sensations)

dimanche 8 septembre 2013

De l'importance du premier silence.

La plupart du temps, c'est le matin que ça me vient... Pendant ce silence qui suit le levé ; ce silence qui vous dispose pour la journée...
Seul, aucun problème ! Si l'on est deux... bon sang ! ça fait un temps infini que... à deux, c'était souvent moi qui rompais ce précieux silence, par crainte qu'elle me croie dans un tout autre état... après le tumulte du sommeil. J'aurais sans doute dû m'en tenir à un sourire et un baiser ; le plus tendre possible, comme pour tout lui signifier... plutôt que causer.
Avec d'autres, proches, mais moins intimes, c'est plus difficile. Il y a ceux qui vous exaspèrent avec tout un tas d'histoires qui vous indiffèrent, et tout particulièrement à ce moment précis. Et il y a ceux qui ne disent mot, parce qu'ils font la gueule... ce sont les pires ! Même si, en apparence ils respectent ce silence dont vous avez besoin. Ce sont les pires parce qu'ils émettent des ondes si négatives, si pesantes, que ce silence nécessaire est submergé par une idée lancinante, tonitruante : les fuir, et les haïr. 
Avec un peu d'empathie, on peut se débarrasser des premiers, tandis que les seconds, si on les laisse faire, ils vous fichent votre matinée et même votre journée en l'air. Mais, quel effort cela requiert pour essayer de les désarmer, de leur faire esquisser un sourire... tout en prenant sur soi.
C'est à cause de ceux-là que je me montrais parfois plus bavard que je ne le suis réellement... craignant que l'intime, encore fragile au sortir du sommeil, se méprenne sur mon humeur qui aurait pu lui paraître un peu trop songeuse, et qu'elle s'en trouve chagrinée.
Depuis, avec cette solitude j'ai, me semble-t-il, perdu cette crainte que l'autre se méprenne... Du coup, étant plus en accord avec moi-même, j'ai la sensation d'être plus lisible... Ma nature plus forte que mes humeurs est plutôt stable ; une journée et une nuit n'effacent pas plus mes soucis que mes sourires... mais j'ai cependant besoin d'instants de silence, et tout particulièrement de ce premier silence, pour profiter au moment de l'éveil de mes sens, de la pureté des premières sensations... de leur limpidité que rien encore n'a troublée.

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