(journal de mes sensations)

lundi 26 août 2013

Inadapté !

Dernier jour de ce premier cycle... La douleur ne veut pas disparaître... Quand elle me prend, même la codéine ne la calme pas, il n'y a que l'Oaxaca... J'ai du mal à trouver mes marques ici... presque plus rien ne me correspond. Je n'y ai pas cet endroit où me relâcher, m'abandonner... Un fauteuil, un lit ou un bureau... une bulle !
Je tourne sans vraiment me poser... Je gamberge... ressasse... Je prends aussi conscience de tout ce dont je me suis dépouillé... J'ai bien avancé, ce n'était pas difficile... mais suis-je pour autant plus libre qu'avant ? Je ne sais pas... moins obligé, sans aucun doute ! En revanche, je sais que je ne souhaite pas revenir en arrière. Je ne sais pas très bien où je vais, mais ce chemin ne me déplaît pas. Si j'avais quelque chose à demander, ce serait un peu plus de courage pour me débarrasser de ces principes avec lesquels je me regarde plutôt que d'avancer avec plus d'entrain...
Définitivement, cette société ne me convient pas ; plus je l'observe, avec mon niveau de compréhension bien entendu... plus elle me semble absurde. Tout ce temps et ces efforts qu'il faut, ne serait-ce que pour faire son devoir ou faire valoir ses droits... c'est aberrant ! C'est cela le temps perdu, parce qu'utile à personne... Quant aux valeurs qui sont mises en avant aujourd'hui... je ne sais pas... qui aurait pensé qu'un excentrique de mon genre soit aujourd'hui le défenseur de ces valeurs anciennes, qui avaient cours quand nous étions moins nombreux... Une poignée de main, un regard, une parole... valaient engagement. Désormais, chacun y va de son habileté à user de la dialectique... cet art de commis voyageur m'exaspère.
Je suis inadapté à cette société de naissance, je le revendique, mais d'une certaine manière, je ne peux pas m’empêcher d'éprouver, pour ce qui me semble être mes manquements à m'y intégrer, des regrets... Par scrupules et par crainte de ne pas être aimé, d'être rejeté ? Il faut dire que la vie de moine ou d'ermite à des aspects qui ne m'attirent pas tant que ça...
Tout ce qui n'a pas la même sincérité, la même honnêteté que celle que l'on voit dans le regard d'un chien, m'indispose ; ce n'est qu'une perte de temps. Toutes ces comédies, ces grimaces, ces faux-semblants... pour quoi faire ? Satisfaire, sauvegarder un ego voué à un jour s'effondrer ? La belle affaire ! 
C'est ne pas connaître la sérénité de n'avoir rien à cacher ; d'être d'une seule pièce, d'être limpide...
Bien sûr, nécessité fait loi... Mais tout est aussi question d'essentiel... Je suis pour ma part trop attaché à ma sérénité, et à m'inquiéter de celle de mes proches ! Je n'ai pas la prétention, comme certains qui dénonceraient chez moi un genre de "segmentarisme", de retour aux clans... de m'occuper du monde entier ; mes proches c'est déjà beaucoup d'effort pour moi. Manque d'ambition, d'ouverture ? Peut-être... Mais si tous en faisaient autant, le monde serait certainement différent.
Je dois couver une bricole, être ramolli... j'ai dû prendre froid ou quelque chose comme ça ! Quelle idée de parler de ça ? Avec des idées pareilles on va plus vouloir de moi... ça va pas arranger ma situation...

2 commentaires:

  1. Non...on dirait presque encore....mais faites attention à vous....! Avec ces idées là, on ne sait jamais....sourire.

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  2. C'est vrai... ce n'est pas un quelconque coup de soleil qui serait à la source de votre sentiment d'être ramolli.

    Tout ce qui n'a pas la même sincérité, la même honnêteté que celle que l'on voit dans le regard d'un chien, m'indispose (...) - ah, ayant lu le billet d'avant, je craignais que le regard d'un chien ne vous parle que trop peu ou pas du tout.

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