(journal de mes sensations)

mardi 27 août 2013

Obstinations et persistances...

Ce matin, je me sens un peu reposé... Tout est calme, pas un bruit. Ne pas faire de bruit, c'est aussi ma nature... Je vois bien que V et les chats s'ennuient. Pas assez de mouvements, d'éclats de voix, pour eux. Toutes les cinq minutes, V vient voir si je suis toujours là, ce que je fais, si je ne veux pas jouer ou lui donner une friandise... Enfin des trucs de chiens. Elle me stresse un peu à ne jamais me lâcher.
Je cherche ce que je pourrais faire pour qu'ils se sentent rassurés et me fichent la paix... La Calas ! Cela conviendra parfaitement avec mon état d'esprit, ne perturbera pas mon calme et mon voyage intérieur ; et devrait les bercer... Bref, une présence sonore et émotionnelle, plus propice aux rêves qu'à l'agitation... Allez, je m'offre une chambre avec vue... pas seulement...
Mais cela ne dure pas. V, se lève tout à coup et vient, me semble-t-il, se plaindre de quelque chose qui ne va pas... Elle gémit, cherche à me grimper dessus... Je la repousse, elle insiste, la repousse à nouveau et l'observe régler elle-même son problème... Elle retourne sur le canapé cherchant par où y monter... j'entends Princesse feuler doucement, puis attraper et mâchouiller une oreille de V, qui feint le détachement, tout en continuant son intrusion, têtue... V à ce caractère gentil, mais toujours insistant, obstinée... elle s'insinue, pousse petit à petit, revient quand on la repousse, essaye encore et encore ne cédant que très rarement. Elle est exaspérante ! Princesse, une peste au grand cœur, toujours présente, sans doute la moins indépendante des chats ici ; mais emmerdante au possible, finie par céder et s'en aller. Et là, sous elle, la balle de V ! La balle de V, c'est un peu comme le sac de madame Chirac, elle ne la quitte jamais ! Et l'autre peste avait profité de leur câlin au son de "O mio babbino caro", pour la lui piquer en douce et s'allonger dessus... Ces animaux de compagnie finissent, au contact de l'homme, par prendre certaines de ses qualités, pas toujours les meilleurs. Mais si la taquinerie est ce qu'il y a de plus mauvais ici, ce n'est pas bien méchant... 
Je ne sais pas ce que je fais. Est-ce que je reste ici tranquillement... au risque de m'ennuyer, de déprimer ; ou est-ce que je pars passer une nuit à la campagne ? Revenant demain en fin de journée, il me restera suffisamment de temps pour moi ? Ce qui me fait hésiter, c'est que je ne suis pas au mieux en ce moment et bien qu'ayant envie de compagnie, je sais ne pouvoir supporter que celle qui est peu expansive... parce qu'habitée par un monde intérieur foisonnant... et sachant trouver dans la seule présence de l'autre déjà un contentement. Ce genre de compagnie avec qui un regard suffit pour dire ce dont on a envie. Il y a des moments pour se raconter des choses et d'autres pour laisser s'exprimer des sens plus discrets, moins envahissants. C'est de ceux-ci dont j'ai envie, aujourd'hui...
Je l'imagine plongée dans un ouvrage... tenant un mug de thé... avec dans l'air quelque chose de sexy... Il y a toujours dans l'air, quelque chose de diablement sexy, avec elle... Cela me mettait toujours dans un de ces états si... persistants... que je m'étonnais de mon endurance et de ma santé...



    

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