(journal de mes sensations)

vendredi 30 août 2013

"Depuis si longtemps"...

Pour répondre aux commentaires laissés sur "L'idée d'une belle et singulière rencontre"...
Comment vous dire ? Vous dites me suivre "depuis si longtemps"... c'est une chose que j'ai beaucoup de mal à imaginer, à comprendre... que celle de susciter l'intérêt de personnes qui me sont étrangères. Si encore je parlais de choses à la mode ; donnais des recettes ou de bonnes adresses ; ragotais sur les gens dont tous parlent... Alors que je ne fais ici, certes, non sans impudeurs, que m'y dévoiler ; humblement y exposer mes contradictions ; m'y chercher... N'y voyez là aucune fausse modestie, aucun jeu pour de l'effet, aucune tromperie. Bien qu'heureux de me sentir ainsi flatté, encouragé, je reste sincèrement étonné...
Ce blog, c'était parce que je craignais qu'elle ne croie pas, ce que je lui murmurais... alors je le lui écrivais prenant le monde à témoin, pensant que cela aurait plus de valeur... et aussi me rendrait un peu plus beau à ses yeux que je ne l'étais...
C'est ensuite devenu un moyen de dire sans heurt, ce qui me blessait, pour ne pas m'envenimer... Puis, avec la glaciation due à l'absence, je m'en suis fait un abri pour ne pas geler ; surmonté d'un phare, d'une balise Argos, pour qu'elle puisse me retrouver, si elle le souhaitait... si elle s'égarait...
Et dans cet igloo, je me suis retrouvé seul, face à moi-même... Les yeux me sont tombés à l'intérieur... J'imagine que cela n'a pas seulement changé le point de vue que j'avais sur moi...  
Quant à elle... peut-être n'est-elle que mon songe préféré ?
Si ce n'était que, mille fois j'aurais pu renoncer... pour à jamais conserver ce rêve intact, infini... Parce que tout souhait qui se réalise se perd.
J'ai aussi découvert que ces convictions que j'avais, celles que je ne peux expliquer... s'avèrent si souvent fondées, qu'elles ont fait naître en moi une foi, certes encore vacillante, mais que je devine tellement puissante... Ne m'inspirent le doute que ceux, qui dans pareilles circonstances, décident, s'empressent de trancher, de passer au suivant...
Je ne crains qu'une chose, c'est que rompu à l’échec, à la faillite... un jour, réussissant... je commette quelques maladresses et me prenne pour celui que je ne suis pas.
Je sais qu'elle porte en elle, le pouvoir de sauver mon âme... mais qu'il existe aussi la possibilité que l'inverse ne soit pas aussi clair, ou nécessaire... pour elle.
Extrêmement sensible à son âme, mon empathie pour elle semble sans limites... et pas seulement, tant elle est fort désirable-ment incarnée...
Cela serait bien suffisant pour en faire la plus belle de mes convictions, s'il n'y avait en supplément cette indéfinie sensation de la connaître "depuis si longtemps"... Et cette autre que dans ce cas pas ordinaire, la réalité pourrait bien être plus belle que mon souhait...

3 commentaires:

  1. Bien ! Étonné, c’est bien de l’être.
    Mais j’ai le plaisir de vous décevoir en vous disant que le coq au vin ou la dinde farcie n’ont plus aucun secret pour le cordon bleu que je suis (vous voyez comme je manque de modestie), qu’à la démarche en Louboutin, qui me donnerait l’air d’une pauvre nana sortie de chez Madame Claude à une heure de grande affluence, je préfère celle en petits souliers pas trop à la mode, mais agréables à ma modeste personne (ah, la modestie retrouvée !) ou celle en jolis escarpins, pas tape à l’œil pour cent sous, qui donnent un beau galbe à mes jolies gambettes. Oui, je vous déçois puisque je ne suis pas arrivée ici en tapant « la mode et moi », ni en tapant galaparismatchvoici, ni pagesjaunesblanches. D’ailleurs, je ne sais même plus comment je suis arrivée ici ; sûrement comme tout le monde, d’un lien à l’autre. Et ce que j’ai lu m’a plu. Tout simplement. Assez pour revenir et me taire en vous lisant. Puisque étrangère à vous, mais pas à ce que par ci par là je reconnaissais à ce regard tourné en dedans : une qualité trop rare – la franchise à soi-même au fil du temps. Une belle et claire écriture, aussi.
    Alors, pourquoi ne pas le dire, enfin, que je vous lis depuis longtemps ?!
    Libre à vous d’avoir du mal à imaginer, à comprendre l’intérêt que vos écrits suscitent à des personnes, comme moi, qui vous sont étrangères.
    Et libre à moi de continuer à vous lire (tant que vous laisserez vos écrits libres à la lecture) ou bien… ou bien libre à moi de retourner dans ma taupière.
    Je ne trouble aucunement l’atmosphère qui règne « chez vous ». Et si parfois je sème une pointe d’ironie, de moquerie parmi les mots que je laisse en bas d’un billet ou d’un autre, c’est toujours sans volonté négative, mais juste pour dérider un peu votre solitude qui semble s’assombrir, parfois. Comme cet automne que vous vous annonciez difficile à traverser.
    Voilà… quant à votre « songe préféré » j’avais déjà tout compris. Le grand Will disait « nous sommes tous faits de la même étoffe que les songes ».
    Et moi, je vous souhaite pas trop de brouillard dans votre automne !

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  2. J'ai la sensation d'avoir commis une maladresse ? Peut-être me suis-je mal exprimé. Mon propos était de dire combien j'étais touché et flatté d'avoir des lecteurs et plus encore d'échanger avec eux... je ne pensais pas que ces mots, ici, puissent m'apporter un tel bonheur.
    Par ailleurs, sachez que vous ne troublez en rien cet espace, vous contribuez à lui donner vie, et plus précisément à m'encourager à progresser.
    Et je serai vraiment désolé de perdre quelqu'un qui me lit depuis si longtemps.

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  3. Nan... pas de maladresse. Vous vous êtes très bien exprimé.
    Simplement, comme vous avez mis ici le pourquoi du comment de votre dévoilement, de votre étonnement qu'il puisse y avoir des yeux qui vous suivent, j'ai trouvé bon de remettre ma couche de pourquoi et de comment de ma lecture.
    Ne soyez pas désolé; de toute façon, c'est trop tard maintenant, vous n'avez pas le choix: faut me garder comme lectrice!
    Alors, hop! au boulot! Pas laisser votre bonheur se sauver.
    :)
    Bon week-end, Monsieur.

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