(journal de mes sensations)

jeudi 1 mars 2012

Divination intuitive ou obsession maladive ?

J'ai une étonnante capacité à faire le vide en moi et ce depuis aussi longtemps que je m'en souvienne. Je réussi à faire le vide en moi et autour de moi. Ne subsiste alors rien d'autre que le rien, si tant est que le rien puisse subsister. Cette absence de tout m'est enchanteresse, un bonheur, rien ne me manque puisque je ne désire rien. Bref, cet état m'est presque accessible naturellement.
L'était ! Devrai-je dire. 
Étais-je un disciple éclairé du Bouddha, sans le savoir (savoir : dans les deux sens) ou, un abruti écervelé (il n'y a là qu'un sens), souvent reconnaissable au filet de bave qui hésite au coin de sa bouche (le constater moi-même est difficile, je recherche d'éventuels témoins) ?
Quoi qu'il en soit, est-ce un éveil ou une perte, mais depuis quelques années, j'en suis incapable. Lorsque je tente de faire le vide, une pensée subsiste, trop puissante pour être occultée. Toujours la même et unique pensée, toujours cette même préoccupation. Pourquoi ? Pourquoi suis-je à ce point, habité
J'ai appris, ou plus exactement j'apprends à vivre avec. La nature, enfin ma nature, a développé, par nécessité, un second espace de pensés, à l’intérieur du premier. Déjà que l'original était pas bien étendu... pourvu qu'ils ne se scindent pas comme ces cellules-souches ! J'aurai l'air de quoi ?
Cette pensée, pour revenir à elle, semble hermétique au temps, à l'oubli, elle l'était déjà à la souffrance... Mais je peux sentir que quelque chose se transforme, mais quoi ? Jusqu'à ce que je tombe sur cette citation de Lord Byron :
"Le souvenir du bonheur n'est plus du bonheur, le souvenir de la douleur est de la douleur encore."
Je pense alors à ce film que j'avais trouvé formidable (bon, c'est vrai, il m'arrive de trouver des navets, formidable... mais il semble que celui-ci n'en soit pas un) :
"Eternal Sunshine of the Spotless Mind" de Michel Gondry, dont j'apprends en faisant ces recherches, non sans une agréable stupéfaction que son égérie, n'est autre que Bjork ! Ben, ça alors...
Tout cela pour dire, qu'à part la poésie appliquée à une science futuriste et à mes croyances singulières, rien ne m'aident aujourd'hui à vivre ce qui, j'en ai la conviction, doit être une divination intuitive plutôt qu'une obsession maladive. 

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