(journal de mes sensations)

vendredi 16 mars 2012

Il faudra... enfin, il faudrait...

J'ai vécu des instants d'échange d'une telle intensité, si extraordinaire, que depuis je suis incapable de m'ouvrir à d'autres. L’impact sur mon âme fut si fort que la chimie de mon corps s'en trouva chamboulée. Un sentiment et des émotions, me transcendaient, me transformaient, même s'il n'y eut pas réellement de réciprocité, excepté peut-être avec certaines émotions... Parce qu'il est, j'imagine, difficile de ne pas en ressentir, en compagnie d'un être qui se livre avec autant de candeur, autant de confiance et qui se voue autant à vous. Quoi qu'il en fût, toute ma personne, physique et spirituelle, subissait une transformation comme sous l'effet d'un très profond séisme, que je pouvais ressentir, jusque dans mon sang.  Il me semblait être en permanence affamé, assoiffé...
Mon cœur battait un temps au-dessus et parfois même, deux ou trois ; ma température devait afficher, au minimum, un degré de plus, en permanence. J'étais toujours en éveil, même pendant le peu de sommeil que mon corps réclamait. Mon métabolisme fonctionnel quotidien était sous le choc de cette modification cellulaire à tel point qu'il s'en trouvait souvent perturbé... Hormis quelques petits désagréments, physiquement et émotionnel, j'avais une sensation d'intensité extrême, comme étant à la fois habité d'une tension de foudre et d'un calme de montagne.
Le maître d’œuvre de tout cela avait quant à lui, dépassé le cap du paroxysme de ses sens ordinaires et, découvrait d'autres dimensions, de nouvelles sensations, d'étonnantes capacités... Des sens que seuls les sages, les fous et les poètes évoquent, laissant encore, pour la plupart d'entre eux, sceptique, le monde scientifique. Quant à mon imagination, elle était exacerbée, comme sous l'effet de puissantes amphétamines, et seules encore la poésie et la musique réussissaient à me surprendre, à m'enthousiasmer...
Ce qui me touche m'émotionne fortement, atteint mon âme en son centre. Celle-ci stimule alors ma créativité et surtout l'organise, la structure, me permettant alors de la concrétiser et de l'exprimer. C'est ainsi que cela fonctionne chez moi. Je ne dois mes derniers mots qu'à cette singulière capacité que j'ai à mémoriser mes sensations, lors de situations marquantes et à les revivre, même longtemps après. Une seule condition est nécessaire, qu'elles soient subtiles ou violentes, il faut que leur souffle me déséquilibre, me déstabilise. Il faut que ces émotions, par l'autre produites, me renversent !
Mais les revivre ainsi, ce n'est pas tout à fait pareil, il manque quelque chose... Et cela se paye comptant, par beaucoup de peine.  
Il faudra... (soupir) Il faudrait, trouver le courage de tenir mes promesses. Reprendre tout ce qui m'appartient et rendre tout ce qui n'est pas mien. Il faudra... enfin, il faudrait...
En écrivant ceci, j'écoute cela : 
http://www.youtube.com/watch?v=lTDs_FpWSCI
tant musique et texte correspondent à ce que j'ai en tête, et suis jaloux de ne pas être l'auteur, de ces mots... Des mots et des images de mots, pareils aux miens... Des mots comme ces notes de piano, répétitives, mélancoliques.

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