Même s'il y fait moins froid que durant les mois précédents, le manque de la chaleur de l'autre, est plus vif. Et particulièrement lors de cet instant matinal, où l'on se trouve entre sommeil et éveil, cherchant cet autre pour s'y nicher, l'enlacer... ayant tout oublié des malentendus, des mésententes... Cet instant presque confusionnel, entre souhaits et réalités, cet instant où, le surmoi n'a pas encore repris le contrôle. Cet instant de transition où tout, pourtant semble possible.
Cet autre, que vous avez regarder dormir, avec attention et bienveillance, jusqu'à une nuit surprendre son vrai visage, magnifiquement limpide, affleurer celui qu'il s'est forgé et parfois même, le submerger. Cet autre dont ce visage comme une apparition vous a dévoilé qui il est vraiment. C'est celui-la, qu'au matin, au moment précis où tout semble flotter, on embrasse tendrement, souhaitant que cela puisse durer tout le temps.
Ce qui est cruel, c'est que cela ne dure pas. Mais, cela peut se répéter...
En revanche, je ne me souviens jamais de l'instant qui précède le sommeil. Pourtant, lorsque épuisé, on se couche enfin, sachant qu'il faudra se lever tôt le matin, on aimerait le faire durer, pour bien en profiter, de ce moment juste avant l'endormissement. À croire que la seule façon de se débarrasser de ce tyrannique surmoi, c'est de le surprendre, en sacrifiant notre conscience...
Vivement que Mars s'achève, Mars est le mois le plus cruel, et je ne l'aime guère. Ou bien, est-ce Avril, monsieur T.S. Eliot ?
"April is the cruellest month, breeding
Lilacs out of the dead land, mixing
Memory and desire, stirring
Dull roots with spring rain" (The Waste Land. T.S. Eliot)
Memory and desire, stirring
Dull roots with spring rain" (The Waste Land. T.S. Eliot)
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