(journal de mes sensations)

mercredi 21 mars 2012

"Fletta" ou ces instants.

Comme une obsession saine, ce matin écoutant ces morceaux d'émotions qui ne me quittent jamais, je suis à nouveau saisi par celui qui, de tous, me touche le plus, et ne peux me retenir de l'écouter en boucle, comme une respiration. 
Il y a dans ces quelques notes, ces deux voix, une vibration qui, imperceptible pour tant d'autres, moi m'ébranle. Chacune des cellules qui me constituent entre alors en résonance, produisant une émotion aussi pure et cristalline que puissante. En contenir les effets est une épreuve impossible à tout à fait surmonter. 
Cette sensation, cette vague d'émotion qui m'emporte alors, je la connais. Pour l'avoir déjà ressenti. 
L'une des dernières fois, c'était un soir de septembre, je l'attendais à un arrêt de bus, à côté de chez moi. Bien que sachant ce qui s'était passé... et inconsciemment devinant ce qui allait suivre... Mais, comme cette chanson - qui donne l'impression de n'avoir ni début ni fin au point que l'écoutant en boucle, elle semble être le flux continu et naturel d'une vie douce, émotive, sans vides ni heurts - après un trop long moment sans l'avoir entendue, à peine les premiers accords perçus, irrémédiablement, inexorablement, je me sens bouleversé ! 
Tout comme son regard, ce soir-là, qui agréablement surpris par la nature du mien, chassa toutes les ombres dont il était voilé, s'éclaircissant jusqu'à atteindre une limpidité extraordinaire. Et, après ces retrouvailles qui du coup, n'eurent pas le temps d'en être... Mes fantômes éblouis ayant disparu... Nous marchâmes, elle à mon bras, légère de n'avoir plus qu'à être heureuse et fière de sa silhouette presque trop mince et de sa nouvelle coupe de cheveux...
Trois minutes, trois, neuf ou dix-huit mois, l'éternité. Seuls les instants importent, ces instants dépourvus de temps ! Ces instants comme cent ans !     

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