(journal de mes sensations)

vendredi 9 mars 2012

Ce qui compte...

Un de mes principaux problèmes, est de n'avoir jamais eu la capacité d'adhérer à quoi que ce soit. Chaque entreprise, finissant toujours par me paraître, hypocrite, intéressée, voir mesquine... Pourtant, adhérer à une cause, à une idée, c'est croire. Et croire est aussi important que respirer. Mais, chaque fois que je me suis laissé emporter par une cause, c'est qu'elle était perdue ! 
Sans doute est-ce dû à une compréhension singulière de la notion de valeur. Je ne me complais que dans ce qui ne me rapporte rien, matériellement j'entends. Ou, plus précisément, je ne conçois qu'avec un sincère scepticisme que ce que je fais, puisse avoir une quelconque valeur, entendu sonnante et trébuchante, aux yeux des autres. 
Comment ne pas constater que tout ce qui à une certaine valeur à un moment, fini par ne plus rien valoir, à un autre ? À quoi bon cette dépense d'énergie, faisant plus penser à une fuite en avant effrénée laissant tout ravagé derrière elle, qu'à ce progrès presque divinisé ? 
Quoi qu'il en soit, je n'ai pas la prétention d'avoir ne serait-ce qu'une idée sur ces questions, et encore moins, d'éventuelles solutions. Mais, je ne peux me résoudre à considérer avec sérieux toutes idées de progrès basées sur la possession, le mercantilisme et le chacun pour soi. Il suffit d'écouter nos politiques pour comprendre que nous courons à notre perte.
N'est-ce pas en raison de ces dogmes, crées par nous-même, que nous nous trouvons interdits de nous poser les bonnes questions à propos de notre avenir ?
Instinctivement, j'ai toujours été attiré par une évolution personnelle plus, spirituelle (je ne parle pas de religion) que matérielle, d'où cette incapacité à me reconnaître dans notre société. Il n'y a là aucune prétention de ma part, ou adhésion à quelques idées nihilistes ou révolutionnaires, que ce soit. C'est tout simplement plus fort que moi, je suis comme ça. 
De mémoire, je n'ai jamais manqué de rien, ni jamais posséder plus que je ne puisse utiliser, ou qu'on puisse m'envier. Je suis loin d'être un érudit, et n'ai jamais brillé en rien. Si je devais citer ce qui fût le plus significatif durant mon enfance, ne me vient en tête que ce bien-être qui m'envahissait, lorsque enfant, allongé dans le foin odorant et bourdonnant, je contemplais la course des nuages, ou un ciel d'été étoilé. 
Alors, qu'est-ce qui prédispose untel à un être un loup, untel un agneau et tel autre un berger ? 
Pour ma part, je ne suis assurément pas un loup et j'ai encore des doutes quant aux deux autres possibilités. Mais, je cherche sans répit, ma propre vérité. Ce qui me convient, et sans que cela nuise aux autres. Parce que, même si je me dis souvent misanthrope, je sais que notre plus grande richesse... c'est l'autre !

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