(journal de mes sensations)

mercredi 29 février 2012

À trop savoir, ne se perd-on pas ?

Quel est donc ce mal, cette sensation d'une plus grande absence que d'ordinaire ? Ce n'est pas la première fois, bien sûr... Mais, aujourd'hui et depuis hier soir, j'y suis plus sensible, sans raisons particulières, a priori...
Bien entendu, ce qui se passe désormais, et qui ne m'appartient plus si tant est qu'il m'ait une fois appartenu, n'est pas différent aujourd'hui des jours précédents. Il n'y a plus rien d'autre que la réalité, quand bien même, je me sens toujours si... lié ! Ma perception, aussi fine soit-elle, ne peut cependant éviter la distorsion que crée mon imagination et, ce sont mes états d'âme qui se trouvent être les maîtres de cette imagination. Autant dire que ce sont, l'imprévisible, l'instable, qui analysent et tirent les conséquences de ce que je perçois, qui contrôlent ! 
En conclure que je suis seul responsable de ce que je ressens est donc une option à prendre en compte, tout autant que celle d'avoir perdu la raison.
Pour se délivrer de cela, il faut croire que tout est réel, ou alors que rien ne l'est, il faut choisir. Voilà la seule conduite à tenir pour garder l'équilibre. Mais c'est beaucoup moins facile qu'on ne pense, tant les choses nous paraissent toujours plus ou moins vraies, plus ou moins existantes. Faisant que nous ne savons jamais où nous en sommes. Contrôler les influences de nos humeurs, de nos joies, de nos peurs, de nos envies, est certainement ce qu'il a de plus difficile. Alors, ceux qui comme moi, sont voués à, plus que deviner, plus que ressentir, plus qu'imaginer... à, peut-être aussi, trop en savoir... attention de ne pas vous perdre et, bienvenue en enfer !
Et pourtant, cela ne devrait plus être mon affaire, mais je ne peux me résoudre à ne plus y penser, à ne plus... ressentir. Pire, j'en suis incapable ! J'ai définitivement bien peu de caractère d'être ainsi dépendant. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire