(journal de mes sensations)

dimanche 26 février 2012

Manque subsistant

Il y a ce vide que je ressens souvent, de ne pas avoir cet autre à enlacer, à baiser. Comme une dépression terrible qui se crée, de ne pouvoir s'emplir de son aura, de cette douce chaleur qui n'est pas la mienne. Le manque âpre et douloureux, de ces intimités qui se partagent à deux. La torture du besoin, d'à nouveau pouvoir se sublimer pour imprégner et s'imprégner de cet autre désiré. Ce manque de peau, cette autre peau qui attire comme l'eau. Ses odeurs suaves, envoûtantes, comme des signes, qui font frémir l'ensemble du système nerveux, et font naître le désir. De ces regards qui, se croisant, n'ont besoin d'aucun mot. Ces yeux dans lesquels on se voit, sans toutefois, tout à fait se reconnaître, pour n'être plus tout à fait le même. Ce souffle exhalant un air moite et intime, qu'à son tour, on inspire comme on communie.
Il y a ce manque souvent, de cet autre corps, d'échange et de partage. Ce manque de cette part d'âme, même infime, qui donne à la mienne, les couleurs de la vie, le sens de la poésie.

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