(journal de mes sensations)

jeudi 16 février 2012

Se reconnaître

Des nouvelles apprises en ce début d'année me stupéfient ! 
... Qu'importe leur nature...
Quelles étonnantes coïncidences ! 
Ou, peut-être, y a-t-il une autre explication, quelque chose en nous, d'encore incontrôlable, qui ferait que, possédant les mêmes sensibilités, et des objectifs proches, nous n'arrêtons pas de nous frôler... 
Je fais souvent cette expérience, j'entre dans une librairie et, au bout d'une longue errance nécessaire, je choisis un livre, d'un auteur qui m'est inconnu, mais qui s'avère toujours être de ma sensibilité. Il en va de même avec la musique, avec les bêtes, avec les êtres.
Cette sensibilité que nous avons pour telle chose ou telle autre, l'impact qu'elle a sur nous, la finesse et la force avec laquelle nous la percevons... sont pour moi aussi remarquables que toutes ces identités affichées, raciales, spirituelles, etc.
Tout signe distinctif, même discret, d'appartenance à un groupe quelconque, m'exaspèrent, il n'y a rien que je ne déteste plus que le communautarisme ! Ce qui nous lie ou nous différencie ne souffre aucun symbole. Lorsque vous êtes en sa présence, avant même qu'un mot ne soit prononcé ou qu'un geste ne soit fait, vous le reconnaissez, le reste n'est qu'hypocrisie, égarement, illusion.
Je me souviens d'un de ces chocs. Au moment ou je l'aperçus... cette première vision, sans que je le comprenne, s'imprimait de façon indélébile sur mon âme. C'était un visage, si blanc, si pâle, semblant délicatement posé en équilibre sur un voile noir, atteignant à peine la hauteur de mes épaules. Il a flotté à mes côtés jusque la terrasse d'un café. Il y avait sur ses mains et au bord de ses yeux des marques émouvantes... Il m'a fallu plusieurs mois pour comprendre que j'avais accédé à une autre de mes dimensions. Et aussi quelques années pour pouvoir, sinon comprendre cette sensation, la reconnaître, la ressentir et tenter de l'exprimer. Cette première image m'avait déjà tout dit, mes cellules l'avaient noté ; mon ego avait bien le souvenir d'une étrange sensation, mais mon esprit n'était alors pas en accord avec mon instinct, avec mon moi intime. 
Seuls ceux avec qui je ressens cette reconnaissance commune, ceux qui éveillent tous mes sens, m'importent ! Je ne suis pas assez grand, pour m'inquiéter des autres. Et, je n'ai pas la prétention de le devenir, c'est déjà bien assez difficile comme ça.

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