(journal de mes sensations)

jeudi 9 février 2012

Pas un temps à faire du vélo

Ce matin, comme souvent et ce n'est pas pour faire le malin, j'étais dehors à 05h00 ! Brrrr ! Un froid d'acier, qui résonne jusque dans les os qui me gèle la moitié du cerveau, la partie gauche, la moins développée chez moi. 
À vélo, il doit falloir en mettre un coup pour se réchauffer. Faut du mental et un bon coup de pédale ! On peut protéger ses mains des engelures mais c'est surtout les yeux et le bout du nez qui souffrent, qui coulent, qui s'irritent et qui souffrent. Parfois, durant le trajet, on peste, on se demande ce qu'on fait là. Je le sais, c'est ce que je me demande toutes les fois que je ne fais pas ce qui me plaît ou que c'est dur... c'est dire si je le sait.
Le froid ralenti beaucoup de choses, sauf les rapprochements. C'est amusant de constater combien les gens sont plus aimables. On s'encourage, on s'entraide même... Tous ceux qui habituellement vous salut de loin, s'empressent de venir vous embrasser. Une fois dehors, un peu hagard, engoncés comme des pingouins, on se dandine incertain d'aller jusqu'au pain ou de remonter chez soi en criant... alors dès qu'on repère un compatriote, on se presse : Oh ! T'es sorti par ce froid ? Hug me bien fort (flap, flap, flap) ! Fait drôlement frisquet, hein ?
De là à dire que les pays du Nord sont moins belliqueux que ceux du Sud... Mais ce n'est pas politiquement correct, de dire une chose pareille. Où, est-ce la politique qui n'est pas vraiment correcte ? Bref, c'est un sujet qui ne m'intéresse pas. Hormis ce fait d'hivers, réalité d'aujourd'hui, qu'en ville... des gens meurent de froid. Si les manchots disparaissent, ce n'est pas parce qu'ils n'ont pas de bras, c'est parce qu'ils se fichent du collègue qu'une orque bouffe (bon, ce n'est pas tout à fait exact, c'est aussi parce qu'on leur pique la banquise pour mettre dans notre whisky). 
Il y a quand même des fatalités qu'on pourrait éviter !
Pour ma part, je m'inquiète déjà du confort de ceux qui m'entourent, et aussi d'autre (sans s, oui ! Ça gène pas ?) que je n'oublie pas... Enfin, pour dire que je suis conscient qu'une cape, un béret et une canne ne suffisent pas pour prendre à la gorge toute la misère sur terre.
Je disais donc que le froid rapproche. Normal on cherche à se réchauffer et si possible, à moindres frais, et quelle meilleure chaleur que celle de l'autre ? Attention cependant de ne pas faire n'importe quoi ! La honte ne réchauffe que les joues. Moi, j'ai fait le choix... d'avoir froid ! Enfin, j'ai choisi, c'est pas tout à fait vrai... mais on ne peut pas lutter contre toutes les fatalités, alors... 
Raison de plus pour ne pas lâcher quand on en tient une, de fatalité, qui ne semble pas solide. 
Oui, je sais, peut mieux faire ! Mais ce n'est qu'un exercice, et puis, j'assume.      

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