(journal de mes sensations)

mardi 28 février 2012

Cette patience nécessaire...

Cette patience dont il faut faire preuve en permanence, m'épuise. Persévérer, courber l'échine, continuer son chemin, laisser le temps œuvrer ! 
Il y a des jours ou je me sens, comme si tout ce que je souhaitais, allait arriver. J'ai une sensation de plénitude et d'omniscience qui me laissent penser que tout est sous contrôle et, finalement, ne dépend que de moi. Mais d'autres jours, je suis embourbé dans ce limon qu'est la vie, incrédule quant à réussir en tirer le moindre profit, étant déjà, incapable d'en sortir.
Hier ? Eh bien, rien ! C'est sans doute que j'attends toujours trop... des lundis... Après ce travail qui me fait lever trop tôt, je suis allé courir. Est-ce l'épuisement de me réveiller si tôt ou la monotonie de mon parcours, autour du grand lac du bois de Vincennes ? Toujours est-il que cela me demande un effort tel, que je n'atteins jamais ce second souffle, ma dose d'endorphine, cette carotte qui m'a fait tant courir. Certes, en rentrant il y a quand même la satisfaction d'y être allé, une sensation physique agréable, un certain bien être. À quel prix, cependant ! 
C'est dans la tête, j'en suis conscient, c'est comme une lente pétrification qui dure depuis près d'un an... Le problème est de trouver l'action ou plus exactement, l'attitude, qui brisera cette ossification de l'élan. La folie de refuser ce qui semble inéluctable, de se débattre !
Pour aujourd'hui, je ne prévoie pas mieux, mais je m'astreins, comme hier à courir, à noter ici quelques mots, sachant que les efforts réalisés dans ces moments si pénibles, où tout semble contraignant, sont ceux qui, lorsque ça ira mieux, me rendrons ces pratiques tellement aisées, l'effort, presque insignifiant.
C'est décidé, je vais m'inscrire à cette course Parisienne que j'aime tant, parce qu'à chaque fois, précédemment, il y a fait beau temps, et que le parcours le long des berges de la seine, m'enchante. De plus, lorsqu'il traverse la seine, pour passer de la rive droite à la rive gauche, par le Pont du Carrousel, je me trouve alors, à un trait de vélo, d'une petite chambre sous les toits. Une chambre aux odeurs de bois ciré et de myrrhe. Une chambre qu'un bouquet de Lilas sauvage avait embaumée et colorée d'un accord harmonieux de bleu élégant et de rouge sang, un après-midi de printemps... C'est fou ! Il faut toujours que... Bref... Cette course, c'est aussi, historiquement la première à laquelle j'ai participé. 
De cette façon, je vais être obligé de prendre à nouveau soin de moi, et surtout de régulariser mes efforts et mon alimentation. Redéfinir un objectif en quelque sorte.
Et bien, sans poésie, sans éclat et surtout sans élan, on arrive quand même à écrire deux, trois bricoles, à noircir un peu de blanc. Comme quoi il faut savoir être patient. Mais il n’empêche, la patience est, chez moi, contre nature !   

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