(journal de mes sensations)

lundi 13 février 2012

Cette nécessité de sortir de moi

Ma dernière matinée... Je me sens épuisé, sans doute est-ce la conséquence de n'être pas sorti pour courir ou même marcher depuis qu'il fait si froid. Je suis resté cloîtré chez moi, desséché, chargé d’électricité, inconfortable... Ne sortant que pour aller travailler ou faire les courses essentielles. J'ai besoin de nature ! Il faudrait que je sorte courir pendant mes repos, peut-être même ce midi, pour évacuer toute cette humeur nocive. Ou, au moins, faire une de ces longues balades à pied que j'affectionne.
J'adore marcher en ville, sans autres buts que de sentir la ville, d'observer les badauds. En général je me ferme, filtrant les sensations, mais si, de ces anonymes qui viennent vers moi, une personne éveille ma curiosité, j'ouvre tous mes sens, aspirant tout ce qui émane d'elle, essayant même de me projeter en elle durant l'infime espace de temps où nous nous croisons.
Ces balades commencent en général dans le milieu de l'après-midi, je pars en flânant, au gré de mes sensations. Au début tout est calme, puis, le soir tombant, on sent monter l'effervescence. Je m'attarde alors pour contempler les rues commerçantes s'agiter, les façades d'immeubles s'éveiller. 
En plus de l'effort physique d'une marche intensive, je sors de moi, j'échappe à ce qui m'emprisonne.
Lorsque j'ai l'occasion de faire ces promenades dans la nature, j'ai cette même sensation de me libérer, avec en plus celle de me purifier, d'épousseter mes sens, de m'unifier à quelque chose de fondamentale. Dans la nature, je me sens comme appartenant à quelque chose de grand. 
Plus que jamais je me sens bien, hors de moi. Ressentant alors tout, si intensément. Faisant partie de tout.

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