(journal de mes sensations)

jeudi 23 février 2012

Où il est question de donner...

Il y a cette émission de radio que j’apprécie depuis presque un an. Elle passe chaque samedi, mais je préfère la "pod caster" pour l'écouter le soir en m'endormant. Près d'une heure d'une science poétique ou de poésie scientifique, contée par son créateur, le docteur Ameisen. Sa voix à la magie, d'à la fois vous relaxer et de vous captiver. Endormi, je l'écoute encore, donnant à mon inconscient de précieux indices de sens pour les rêves à venir. Que du bonheur !
La fois dernière, il était question de la façon dont nous, les animaux et les insectes, voyons les couleurs, il était question de lumière. On y apprenait, pour ceux qui comme moi l'ignoraient, que les couleurs dépendaient des différentes longueurs d'ondes de la lumière et du nombre de pigments que contiennent nos rétines respectives. Qu'il existe plusieurs types de pigments, ceux qui nous permettent de percevoir le bleu, le rouge, le vert ; ceux qui permettent à certains animaux de voir les ultraviolets, etc. On comprend mieux, alors, comment voient certaines espèces, comme les chauves-souris.
Les végétaux aussi sont acteurs des couleurs, elles leurs sont utiles à communiquer. Certains oiseaux, chauves-souris et insectes, doivent pour vivre, butiner les fleurs. De même, ces fleurs, doivent pour se reproduire être butinées (j'ai toujours adoré ce mot...).
Ainsi, les plantes ne manquent pas d'ingéniosité pour attirer leurs butineurs. 
Il y a celles qui dressent au-dessus de leur corolle, une feuille ou pétales en forme de coupole, renvoyant les ondes émises par ces chauves-souris qui se nourrissent de leur pollen. En fait, elles hissent un panneau lumineux : ici, on mange gratis !
Il y a celles qui émettent des ondes d'une longueur particulière, leur permettant d'être perçu de telle ou telle couleur, selon celui qui les regarde, selon les types de pigments dont ses rétines disposent. 
"La couleur d'une fleur, s'invente dans notre cerveau à partir des longueurs d'ondes de lumière qu'elle absorbe. Plus précisément, c'est à partir de celles qu'elle nous renvoie. La couleur d'une fleur, c'est une sensation qui apparaît en nous à partir de ce que nous renvoie la fleur, à partir de ce qu'elle nous donne et non de ce qu'elle conserve ! C'est à partir de ce qu'elle nous donne que nous lui inventons, que nous lui attribuons ses couleurs." 
Dans la nature, il n'y a, à mon sens, que dans l'espèce humaine, que l'on trouve des spécimens qui ne savent que prendre et profiter, sans jamais donner. Des spécimens, si narcissiques, qu'ils pensent être, eux-mêmes, la source de la lumière qu'ils perçoivent. Pensant du coup, qu'ils donnent déjà, bien assez.
Paradoxalement, c'est aussi avec certains (autres ou exceptionnellement les mêmes) de ces spécimens que l'on vie les plus fortes émotions, les plus belles révélations ! 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire