Après ma sieste en plomb d'hier, j'ai
réussi à reprendre un peu de recul... Tout cela ne m'atteint pas tant que ça,
finalement... c'est plutôt que mon relativisme n'apparaît qu'après une pénible
et nécessaire introspection... il n'est pas encore un réflexe.
La première vague d'émotion qui me vient
est toujours empreinte de vanité... le sentiment d'être insignifiant aux yeux de
l'autre m'envahit puis c'est celui d'injustice qui alors me déchire... et j'en
viens fatalement à craindre ce qui me semble être bien pire encore ; qu'à bout,
j'en arrive à cette extrémité tapie en moi, de tout
effacer...
De ces discussions que j'ai parfois avec ma
grand-mère, ce qui a toujours été une sensation chez moi devient petit à petit
une conviction. Ce souvenir que l'on conserve de l'autre est véritablement une
part réelle de son existence. L'effacer de sa mémoire revient à, en partie,
contribuer à sa disparition. Ce que d’ailleurs ne nieront pas ceux qui, ne
pouvant sans tenir à ce qui leur est nécessaire et ayant tout obtenu, argent,
pouvoir... finissent par convoiter, avec encore plus d’acharnement que jamais...
Entrer dans la postérité, pour y obtenir le saint Graal, la survivance
!
« Est-ce que tu penseras à moi, après que
je ne sois plus là ? » me demande-t-elle. Sachant que la question n'est pas
nécessaire, mais, la réponse infiniment réconfortante...
Un message est arrivé pendant ma sieste... m'inspire
tant d'autres choses que je ne sais plus quoi écrire... Je reprends ce billet
abrégé de retour de cette soirée... mais tant de sensations se bousculent que je
ne peux pas plus en dire... Peut-être me faudra-t-il un peu de
temps...
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