Je me sens dans cet état où l'on ne
souhaite que d'être chez soi, sous la couette... avec, en réserve, trois ou
quatre bons films, un ou deux bons bouquins et de bons plats mijotés prêts à
être réchauffés... Je m'abandonnerai volontiers à cette langueur doucereuse qui
fait que les rêves suffisent... quand bien même j'ai vécu des partages qui
valaient tous les espoirs !
La nature est bien faite, qu'il s'agisse de
vieillir, d'être privé de ce que l'on aimait... elle s'arrange pour que le mal
même, vous anesthésie... Bien sûr, dans l'absolu je préférerais partager ce
moment d'intimité, qu'il prenne un tournant différent... mais c'est un tout
autre plaisir et je ne suis pas certain à cet instant précis, de savoir lequel
choisir...
C'est peut-être que je n'y crois plus tout
à fait ou que ce que j'espérais s'éloigne et doucement disparaît ? C'est
peut-être que de me lever à nouveau trop tôt me lasse et m’engourdit, au point
de n'être plus disposé à échanger ?
À moins que ce ne soit d'avoir compris où
mène trop de solitude... Il est indéniable que j'en ai besoin... mais je ne suis
pas fait pour être tout le temps seul... il me faut un autre, précieux, dont
j'ai à m'occuper ; un autre sachant me détourner de moi-même.
Il faut dire qu'après le soleil d'hier,
dont je n'ai pas su ou pu profiter... la pluie d'aujourd'hui me
désespère.
Oui, l'autre désaltère.....
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