(journal de mes sensations)

samedi 5 novembre 2011

Un éternel premier pas...

"Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé."
(Alphonse de Lamartine)
Le manque d'un être cher, marque corps et âme ! 
Aujourd'hui, tout particulièrement, je pense à l'une d'elles à qui j'ai manqué plus de la moitié de sa vie, alors qu'elle ne m'a manqué qu'une partie de la mienne. Et pourtant comme ce manque est déjà cruel...
Toutes mes tentatives d'empathie, autopunitives, pour saisir ce pire qu'elles ont pu vivre m'ont toujours laissé la sensation que nous avons dans l'esprit une sorte de sécurité, un fusible, rendant l’extrême, en matière de souffrance psychologique, inatteignable... Extrême que je situe bien au-delà de l’irraisonnable...
Cette absence qui aura modifié leur trajectoire de vie, sans que l'on puisse jamais juger et définir la part du pire de celle du mieux, s'avère pour moi une longue et douloureuse maladie. Quatre petits nodules nichés dans l'âme et dans le cœur, dont on ne pourra jamais démontrer quelles sortes d'effets ils auront eus sur mon équilibre, sur le temps qu'il me reste à vivre.
Cette part de moi qui ne se trouvera jamais en elles, ces éclats d'elles que je ne porterais jamais en moi, laissent un vide comme un abîme entre nous, nous obligeant à un éternel premier pas !
Une relation boiteuse qui requière bien plus de courage et d'imagination, qu'une ordinaire.
C'est en partie de cela, mais aussi de causes bien plus lointaines, que me vient ce goût exclusif, cet intérêt immodéré, pour ces astres, qu'une trajectoire pas ordinaire rend tellement plus brillants, tellement plus vivants...

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