(journal de mes sensations)

mercredi 2 novembre 2011

Pas sans efforts...

Il m'arrive d'affectivement me sentir comme ayant été mâché puis recraché ! Comme ayant dégoûté... 
Toutes et tous me fuient, rien ne va plus, je me contracte ou tout, autour de moi, se dilate ? J'envoie des mails, des SMS, presque des SOS... personne ne me répond (excepté ma J., elle est Dragon - celle qui sait - je suis Rat et ça colle, avec le Bœuf et le Cochon aussi d'ailleurs).
... Je suis sorti prendre l'air (des fois que je croise un Cochon connu)... 
Je relis ces phrases et me dis qu'elles pourraient être prises pour un message qu'elles ne sont pas (quoi que, mais c'est différent)... ma bande-son, ce leitmotiv pour exalter mes émotions, m'extraire de ma permanente apathie, passe à l'instant et fort à propos : 
[Ça n'a] rien à voir [avec toi et moi, y a des choses qui sont comme ça] (Stephan Eicher) suivi de : Parle moi [de toi, parle moi de nous...] (Jean-louis Aubert) et Empire State of Mind (Alicia Keys et JayZ). 
Cette dernière chanson, pour la voix d'Alicia Keys, le côté clinquant et brillant du showbiz Américain qui a bercé ma petite enfance, pour l'énergie et pour cette ville tout sauf ordinaire... ça me donne envie d'ouvrir ma fenêtre et d'hurler, que je suis là, que j'existe ! Mais il y a déjà assez de gens qui me regardent bizarrement, alors je vais garder cette énergie pour autre chose.
Tout cela ne semble pas très clair. Pas d’inquiétude, ça ne l'est pas plus pour moi.
Il y a des interférences entre ce que j'écris et ce songe d'un monde ailleurs, où je me balade dans cette ville, où les rues sont comme des canyons, avec dans ma main une autre main, pour me guider. Un voyage immobile comme j'en fais tout le temps... La dérive d'un esprit pas raisonnable, vagabond et forcément pas fiable... Un de ces rêves éveillés où s’emmêlent, ce que je ressens, ce que j'entends, ce que j'ai vécu, ce que je souhaiterais... 
Mon échappatoire à ce que je vis, mon truc pour pas me foutre à l'eau...
Faut pas que j’arrête ! Je sais bien que je raconte n'importe quoi, que j'ai rien à dire d'intéressant, rien dans la tête. Mais je sais aussi que c'est dans ces moments là qu'il faut pousser un peu plus loin, faire l'effort, passer en force. S'extraire de cet engourdissement !
Dehors, le soleil, mais j'ai envie de sortir comme d'être humilié. Pourtant quand j'y arrive dehors, j'apprécie, je me dis que je suis stupide de ne pas le faire plus souvent... Qu'il fait vivant dehors, qu'il y a des gens, de belles femmes à regarder et une lumière, une atmosphère qui m'enchantent. Mais j'en reviens toujours à ce qui est pour moi une évidence : je ferai mieux de faire ce que je dois faire. Que ça ne viendra que si je m'y mets ! 
Voilà l'image, je suis comme une source d'énergie, d'idées, mais ça fuit de tous côtés. Alors, ce n'est pas très brillant. Ce qu'il me faut c'est un catalyseur, qui après avoir colmaté toutes les brèches, concentre mon imagination, m'inspire, m'exalte. Il faudrait aussi qu'il m'apaise, de cette angoisse que j'ai de ne pas être à ma place, parce que ça me bloque pour tellement de plaisirs...
Évidemment, je pourrai faire ça en compagnie d'une bouteille et d'un verre ! Mais dès que j'en abuse, je prends des kilos et je me dégoûte. Déjà que je suis limite... Moi ce qui me va le mieux, c'est de faire pitié. Faire envie et je suis foutu de devenir prétentieux et vantard comme tant de connards.
Et ces silences qui me torturent... Je suis conscient que j'ai de plus en plus de difficultés à contenir cette impatience qui ne me caractérise pas. J'accepte de moins en moins d'être seul à supporter les travers des autres et qu'aucuns d'eux ne fassent l'effort de prévoir les miens, de me considérer, de m'apaiser !
Bon sang ! J'ai besoin qu'on m'apaise ! Pour pouvoir enfin utiliser tout ce potentiel que je sens en moi sans arriver à y accéder, trop préoccupé par ce qu'il y a autour de moi ! Je ne veux plus de passé, plus de futur, je ne veux que du présent.
Je me souviens, j'en ai eu du présent. Du magnifique présent, aussi frais et odorant que du Lilas au printemps, aussi pur et limpide que du sang. Ma seule méditation.
Je n'ai toujours aucune idée de ce que je vais pouvoir tirer de tout cela.
"Il faut se connaître soi-même. Quand cela ne servirait pas à trouver le vrai, cela sert au moins à régler sa vie, et il n'y a rien de plus juste." (Pascal)

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