(journal de mes sensations)

samedi 30 avril 2011

Fragile

Écrire, c'est un peu comme courir, seul ceux qui courent savent ce que c'est...
J'essaie de revenir doucement à cet exercice d'écrire, d'exprimer ce que je vis intérieurement, ce sur quoi je m'interroge. Bien que pour le moment ce ne soit que tourments, en raison de ce trop de manque, de ces incertitudes, de ces peines si lourdes... Qu'importe, ne me jugeront que ceux qui n'attendent que l'occasion d'avoir un bon argument... 
Pourquoi cacherai-je mes vérités, aussi multiples soient-elles ? Ne suis-je pas libre, d'un jour la trouver belle, un autre, minable et laide ? Ma vie, pas elle !
Elle, sera toujours belle...
Et puis je trouve dans l'écriture une certaine satisfaction, certes éphémère et légère, mais qui chaque fois que je termine un texte, renaît. Oh, il ne s'agit pas d'une opinion auto-admirative de ce style encore infirme, ni d'un ébahissement orgastique quant à la haute valeur du message contenu. Invariablement en me relisant, je dois toujours combattre l'envie soudaine et violente de tout effacer... de ne plus en parler ! Non, ce n'est que la satisfaction d'avoir accompli quelque chose, presque rien, un : c'est moi qui l'ai fait ! C'est là, c'est fait, ça s'accumule, ce sont les prémisses d'une oeuvre... à ma mesure et qui sait peut-être un jour au-delà de ma démesure... sans compter toutes ces "pensées" qui me viennent toujours en conduisant ou en marchant, et que je ne retiens jamais, malheureusement.
Et puis soyons humble, devenir un virtuose comme Glenn Gould c'est déjà exceptionnel, alors Bach...
Lorsque l'on est ni l'un, ni l'autre, on est fragile... Un rien et l'on déraille, un doute et c'est la déroute. Je suis fragile, cela ne m'empêche pas de m'exposer, de me livrer, de toujours repousser les limites de ce qui m'est supportable, espérant que l'autre prendra conscience de ma réalité de ce que je fais, de sa réalité, de ce qu'il me fait. J'ai toujours agi avec l'idée qu'il ne me ferait pas ce que je ne lui ferai jamais. Moins par crédulité que par volonté de donner une belle et noble valeur à l'échange... de l'élever, particulièrement quand celui-ci découle d'intimes intuitions, aussi profondes que puissantes.   

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