(journal de mes sensations)

vendredi 17 juin 2011

À l'arrache !

Est-ce cela, la thérapeutique de la vacuité, je me sens absent à tout ? Il y a un tel vide en moi, tant d'absence... Est-ce ce qui m'entoure ou moi qui disparaît ? 
Penser avoir atteint l'état de vacuité mentale, quelle vanité ! 
Peut-être ai-je toujours été vide, ce qui expliquerait l'effet que je fais aux autres, et que toute vérité finissant par se révéler, j'en prends conscience...  Cependant, avoir conscience de son état, ne nous en rend-il pas maître ? Alors, que penser ? C'est bien là le problème, j'ai la tête vide, ce qui ne m'empêche pas d'y avoir mal... Je me suis installé à ma table de travail sans convictions, sans rien à dire, espérant quand même m'oublier un peu plus, en essayant d'écrire... 
Je pense tout à coup à une de mes prétentions, ce besoin d'être traité, par ceux qui disent m'aimer, avec un minimum de singularité. Je ne supporte pas d'être à leurs yeux, un parmi d'autre, je veux un traitement exceptionnel... Sinon, cela me donne l'impression de ne pas exister. De plus, n'offrant pour ma part ce genre de traitement ordinaire qu'à ceux qui m'indiffèrent, vous comprendrez ma susceptibilité...
J'arrête là, je n'ai vraiment rien à dire d'intéressant... Mon imagination ne serait-elle qu'un feu de paille, où suis-je rongé par d'autres pensées ?
Bien sûr, écrire c'est exagérer par préférence, c'est exaspérer par instinct, ses propres sensations, les approfondir, les dénaturer jusqu'à atteindre à la vérité. Mille lettres d'amour, ne peuvent être que l'Amour...
Cela n'est sorti qu'à l'arrache, tant je suis peu disposé aujourd'hui...

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