(journal de mes sensations)

mardi 14 juin 2011

Exutoire

Cette nuit, avant qu'il faille me lever, la voisine du dessus, recevait... ajoutant à mon épuisement, à mon manque de sommeil, l'appel de la luxure...
Il n'y avait là aucune exubérance, juste assez pour saisir, tendre l'oreille et les sens ; pour ranimer, le temps de quelques sursauts, un désir moribond.
Réveillant pour le coup un grondement sourd devenu tellement violent de tant d'abstinences par honnêteté de cœur ! Comment ne pas penser sous les coups répétés de l'animal intérieur, que ce ne fût que du temps perdu par naïveté de croire de belles paroles volontairement imprécises... Quelle énergie il faut pour ne pas être furieux, pour ne pas devenir fou, moins peut-être, du fait du manque que de ce sentiment d'avoir été dupé.
L'intimité partagée, le désir, le plaisir... le respect... comment les considérer désormais ? Ces mots semblent chargés de sentiments déchirés, accompagnés d'autres comme, honte... humiliation... ridicule... incapable... je ne sais plus comment les appréhender et encore moins me projeter dans les situations qu'ils expriment... 
Comme une pulsion interdite ! 
En toute conscience mais contre laquelle je ne peux pas lutter, une double peine pour avoir confondu naïveté avec honnêteté ! Quel effort il me faut pour ne pas exploser de fureur et tout dévaster, à l'image de ma libido...
Comme condamné à contenir !
Jusqu'à ce hurlement qui gronde et enfle en moi, "injectant" mes yeux de sang autant que de larmes. 
Chercher un acte exutoire comme un diabétique en crise cherche sa seringue, en panique...
Tout ça pour quelques gémissements... Quelle fragilité ! Que ferai-je sans mon âme ?

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