(journal de mes sensations)

vendredi 10 juin 2011

Encore une perte...

Je suis abattu... sans aucune énergie, depuis ces deux derniers mois... Il faut que je me dépense physiquement…
Il faut que j'aille courir demain matin, il le faudrait... cela fait plus d'un mois que je ne bouge plus. Après, j'irai faire un tour au marché, pour garder la notion de plaisir.
Aller au marché, le seul contact avec la réalité. Pas un de ces marchés privilégiés des beaux quartiers, ou les clients comme les commerçant font de la représentation et des manières. Un marché populaire, qui grouille… 
Cependant, je rêve d’un marché de petits producteurs, et non pas de commerçants qui pour la majorité d'entre eux n'y connaissent rien et vous raconte des salades. Et dont, seul le pouvoir d’achat des clients, la rentabilité des articles, semblent les concerner. Moi ce qui m'intéresse, ce sont les produits et plus encore, les passions… que l’on me donne envie !
Dimanche je vais à la campagne, mes parents déménagent, eux aussi, encore une partie de ma vie, et de celle d'êtres que j'affectionne particulièrement, qui disparaît... C'est là qu'il y eut des premiers pas, que j'ai commencé à courir et surtout, c'est dans leur jardin où j'ai assisté, le 11 août 1999, à cette éclipse solaire totale.
Une éclipse solaire, c'est quelque chose de captivant, vous prenez conscience de ce que vous êtes, de l'interaction de tous les éléments qui se trouvent dans notre Univers. Vous vous rendez compte du pouvoir que la nature a sur vous, de ce qui vous lie, elle et vous. Bien que nous nous en soyons éloignés, préoccupé par nos menus soucis quotidiens, ce genre de phénomène nous rappelle à l'ordre ! Je garde un souvenir très précis de mes sensations à ce moment. Ce fût un bouleversement émotionnel d'une intensité exceptionnelle.
La lumière du jour baisse petit à petit et, tout à coup, en une fraction de seconde et en un ensemble saisissant, tous les bruits et sons de la nature s'interrompent ! un silence assourdissant, une franche pénombre, vous envahissent, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur… vous vous sentez différent, vous vous diluez... On comprend pourquoi les Incas en avaient fait un culte, c'est d'une telle puissance !
Donc, tout cela s'en va aussi, je n'y retournerai sans doute jamais, parce que, bien qu'il y ait là de nombreux souvenirs, il n'y a rien d'autre pour m'y faire revenir.
Que va-t-il me rester ? 

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