Considérant, dans ce cas précis, de l'inutilité de dormir et de l'utilité de rester éveillé pour, comme on scrute le ciel étoilé dans l'attente d'une étoile filante, observer le sommeil s'habiller de féminité et révéler celle qui se trouve cachée derrière tous les semblants de réalités, les nécessités de paraître... pour se défendre, peut-être...
Sur mes lèvres, toujours présent, le voile de ses lèvres matinales, desséchées et livides de s'être abandonnées le soir et la nuit durant, et dont le premier baiser a le goût âpre du thé.
Je distingue le délicat mirage de son regard, de retour de ses rêves et cauchemars, tendre et souriant, encore habité de celle qui n'apparaît qu'une fois l'angoissée assoupie, et qui parfois, le matin, tarde à retourner se cacher, peut-être parce qu'elle se sait reconnue et se sent en confiance... rassurée d'être vivante...
Ces moments pourtant si rares, toujours chèrement payés, m'ont marqué comme tout une vie passée à ne faire qu'une seule chose, l'aurait fait !
Tout depuis a pris un autre sens. Je ne vois ni n'entends de la même manière. Le parfum et le toucher de la peau ont, désormais, de nouvelles valeurs. Ma perception a acquit une autre dimension, mes sensations aussi.
Les bien-être sont plus fort, les malaises et souffrances avec.
Que j'eusse aimé expérimenter un peu plus les premiers...
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