(journal de mes sensations)

dimanche 5 juin 2011

Troisième nuit sans sommeil

J'étais à dix minutes à pied de mon marché préféré, il m'en faut autant aujourd'hui, à vélo... Aussi grand le monde puisse être, il peut parfois sembler petit, j'ai croisé le jour de mon arrivée, dans le hall de l'immeuble, le jeune fleuriste qui bosse sur le marché.
Troisième nuit sur place, troisième nuit sans sommeil !
Ce midi je suis allé au marché faire quelques courses pour remplir mon frigo tout neuf, livré hier soir... il était temps, avec cette chaleur j'étais déprimé. Je n'ai pas résisté à aller prendre un verre dans mon estaminet préféré, le Baron Rouge, où mon pote et moi y sommes sans doute connus, pire même, reconnus, comme pochtrons du samedi ou du dimanche midi...
Durant les moments difficiles, je me ferme tant, que je deviens insensible, il faut que je trouve des moyens artificiels pour ressentir mes émotions à nouveau, pour continuer à vivre... Même les plus grands y avaient recours, Baudelaire et ses Paradis Artificiels... Je ne peux vivre qu'au bord de moi-même... c'est Alberto Giacometti, je crois, qui après sa série de sculptures de l'Homme qui Marche, définissait la marche comme un perpétuel déséquilibre... C'est une notion importante à saisir pour essayer de comprendre la démarche de certains d'entre-nous...
Tous ces paradis artificiels sont là pour palier au manque de l'essentiel, du seul qui ne le soit pas... et que l'on perd de trop le croire irréel.
Un autre travail m'attendplonger au plus profond de moi, faire abstraction de tous ce qui n'est pas moi, trouver ma pure nature. Révéler la source ! Pour enfin ne sentir que par soi-même. En quelque sorte tout réinventer plutôt que tout apprendre ! Penser à partir de soi !
Avoir accumulé autant de désastres secrets est sans doute une prédisposition favorable... 

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