(journal de mes sensations)

lundi 13 juin 2011

C'est toujours tellement difficile !

Ce matin, tôt, une longue course dans la campagne, et comme pour saluer cette dernière, je suis tombé nez à nez avec un daguet, tous deux surpris nous nous sommes regardés, les yeux dans les yeux, nous étions si près l'un de l'autre que j'entendis son souffle et sentis son odeur musquée, avant, qu'en un bond élégant, il eût disparu dans les blés bleutés... 
Il y avait dans ses yeux plus de curiosité que de stress... Quelle seconde d'immobilité étonnante avec un animal dont la vie dépend de sa réactivité. Il m'observait comme ayant compris qu'il n'avait rien à craindre... J'ai cru déceler dans son regard une sorte de douceur...
C'est toujours tellement difficile, d'être ensemble puis de se séparer, de revenir, seul, sentant monter la douleur, et alors, de douter... Mes perceptions m'apportent beaucoup, dont cette évidente singularité... mais comme cela me coûte cher ! 
Dans ces moments, cet autre, d'âme semblable, me manque cruellement, comme une dague en plein ventre...
Demain tout ira mieux, parce qu'il faut se redresser, continuer d'avancer, ces épreuves sont en partie le chemin... Sauf une, qui chaque jour paraît plus contre-nature que le précédent...
C'est le temps où le blé est bleu, tout en promesse et en tendresse, mais pas encore mûr. 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire