(journal de mes sensations)

jeudi 31 juillet 2014

Apparences...

Depuis quand ? Bon sang ! Je perds la tête parfois… Ah oui ! Depuis hier, je suis en vacances… J’ai dormi plus de neuf heures la nuit dernière… incroyable !
Hier, j’ai déjeuné avec I, à la Bourse ; elle travaille dans le quartier pour six mois… Nous nous étions donné rendez-vous dans le resto qu’une amie tient devant le Palais Brongniart.
Arrivé un peu en avance, j’allais l’embrasser… Elle eut un temps d’arrêt, ne s’attendant pas à ma nouvelle apparence… comment pourrai-je moi-même la qualifier ? Hirsute ! Ça l’a beaucoup amusée, c’est déjà ça. Nous nous sommes assis pour discuter… entre deux sourires tendres et sincères — je ne peux m'empêcher de remarquer la longue et jolie Éthiopienne (je présume) qui travaille pour elle — je lui demande où elle en est de ces expériences… mais devant son air surpris, je m’empresse d’ajouter : expériences spirituelles… elle rit et me dit qu’avec moi elle a beau toujours s’attendre à tout… Hum… je l’ai coincée tout de même, j’en saurai plus à une autre occasion. De toute façon elle sait bien que je la laisserais faire, je la laisserais mener le jeu, que c’est là toute mon élégance… Ne jamais insister, ne jamais embarrasser, dès que quelque chose accroche, faire comme si de rien n’était, prendre un air de tendre naïf… Elle surenchérit m’avouant en riant avoir même hésité, une fraction de seconde, avant de me reconnaître tout à fait… 
À sa décharge, je suis à géométrie variable… je change d’apparence en fonction de ce que je vis… L’apparence est chez moi comme... un organe ; ce n’est pas un instrument social, relationnel… En fait, je ne la contrôle pas vraiment, ça va, ça vient comme un eczéma… alors je m’adapte et pour agir il me faut travailler en profondeur, sur mes émotions, mes peines ou mes exaltations…
Si j’étais une planète, mes apparences variables ce serait les vents et les tempêtes ; le beau temps, la neige ou la grêle ; la pluie ou la sécheresse… Et s’il me fallait indiquer l’aspect, qui à mes yeux me sied le mieux, je dirais sans hésiter : le printemps... un ciel bleu avec quelques beaux nuages blancs, gris ou soudain noirs… celui d’amoureux exalté… Sans doute parce que c’est le seul état qui me donne la sensation d'être invincible, que tout est possible...
Quelques jours à Paris, seul, en attendant le retour de J et dès dimanche, nous partirons pour une dizaine de jours nous reposer dans ma campagne. Peut-être irons-nous passer une journée sur ces plages de la côte Opale et une autre à visiter Bruxelles ou Gand…
On fera bien comme on veut.
   

2 commentaires:

  1. Quelques jours sur Paris dès lundi aprèm, enfin !
    pour choper cette proximité citadine qui m'est interdite durant l'année et qui demain apportera avec elle les possibles, les flâneries pas chères sur les ponts, un verre ou deux aux Ducs des lombards en écoutant une presta jazz, à regarder mon reflet seul immobile miroiter sur une vitrine quand les hordes s'empressent dans l'arrière plan, mirer la foule qui passe devant ma table en terrasse, me comporter comme une touriste extasier ou blasée, c'est selon, me jucher sur un vélib et me rendre là où je ne vais jamais durant l'année, me lever tôt le matin pour conjurer les files d'attente de l'expo convoitée, ne rien faire du tout sans la moindre culpabilité, ou essayer tout du moins de le croire.
    Revenir sur Paris hors temps de travail, sortir de ma cambrousse dont le vert s'est enfuit de trop de soleil, revenir sur Paris parce que.

    Ce sera un chassé croisé de votre campagne à la mienne.
    Bonnes vacances cher homme au tempérament galaxie variable :-)

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    1. Un café à Paris... avec du bleu dedans... augure une plaisante escapade !

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