(journal de mes sensations)

mardi 15 juillet 2014

Des conséquences d'être une éponge...

Quelques jours un peu difficiles... Il m'arrive parfois de ne plus rien supporter : V. me colle trop et sans cesse... Ces tics que possède chacun... Ce qu'ils attendent de moi... Ces conversations ordinaires... tout cela m'exaspère ! Et plus encore, cette façon que tous ont d'exprimer leurs agacements à propos de tout et de rien, à propos du quotidien... à propos de l'autre qui n'a pas fait comme on voulait... toutes ces fâcheries mesquines et inutiles... ces pics d'agressivité... Et puis, tout autour de moi, tous ces yeux, comme ceux de V, qui me réclament... un peu d'amour !
Je hurle à l'intérieur... Comment m'enfuir ? Pour me protéger bien sûr, mais aussi parce que j'ai honte de cet agacement et de cette lassitude, qui émanent de moi. Et plus encore de cet effort de patience pour expliquer, pour rassurer... qu'il ne s'agit que de moi et de mes traumatismes... que je n'en veux à personne... Mais, par pitié, que l'on me fiche la paix... et aussi que l'on cesse de prendre toutes ces postures, pour exister plus...
Quelles que soient les circonstances, quoi qu'ils se passent... arrive toujours ce moment où le besoin viscéral de me retrouver seul me saisit à la gorge...
Il me faut de la douceur, de la douceur... de cette douceur, qui si elle devait venir d'un autre, ne pourrait venir que d'un autre comme moi... Parce qu'alors tout serait déjà entendu... et que, dans l'apaisement d'une pureté minimaliste, n'existerait plus que l'essentiel...
Plus que nos goûts, ce sont nos meurtrissures et ce que l'on veut en faire, qui nous unissent.
Prends-moi dans tes bras.
Serre-moi fort... plus fort encore...
Dis... tu restes pour la nuit ?

3 commentaires:

  1. Vous sortez de ces phrases, vous!
    Ces phrases qui me font dire... Et paf! encore une qui ne tombe pas dans l’œil d'une aveugle (qui n'a aucune réclamation à vous faire, hein!)!

    Hurlez un peu à l’extérieur de vous.
    Vous allez voir comme ça dégage tout autour...


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  2. Pourquoi hurler Moleskine, quand il ne faut que douceur?....pourquoi hurler quand on sait que seul le silence, la solitude sont apaisement...?

    Cette douceur est rare et précieuse....comme je sais cette attente....ne vous sentez pas coupable ...
    Laissez vous aller...
    C'est si doux.
    Ce lâcher prise...

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  3. Parce que... Je hurle à l'intérieur.
    Et l'écrire... écrire... c'est hurler sans bruit.
    Tout simplement.

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