(journal de mes sensations)

jeudi 17 juillet 2014

Parce qu'il faut bien un peu casser l'image.

Il ne suffit pas de dire certaines choses avec sincérité pour être honnête, encore faut-il tout dire... Je n'en suis, hélas, pas encore capable... J'ai bien conscience qu'il ne sert à rien d'être pour autant jusqu'au-boutiste... mais il est parfois nécessaire de rééquilibrer les choses.
Et quand l'occasion se présente, d'évoquer une attitude dont je ne suis pas particulièrement fier et qui ne sert pas ma cause concernant les beaux sentiments, je me dois de la saisir !
C'est arrivé il y a quelques jours. Un échange de texto avec une ancienne relation. Pour toutes sortes de raisons, notre rencontre fut aussi fugace qu'inappropriée, un malentendu d'une certaine manière... Rien chez elle ne pouvait convenir à mon caractère et je devinais en elle une hystérie latente qui m'effrayait. J'étais par contre attiré par son approche, plutôt masculine, de la sexualité... J'avais bien conscience que cette attitude supposait un certain mal-être, peut-être même un traumatisme, mais il m'arrive aussi de privilégier mes propres envies...
Bref, après cette très courte aventure, nous sommes restés en contact sans que je sache pourquoi et de façon erratique, au gré de ce que nous vivions... Lors de disettes communes, il suffisait d'un premier échange de messages pour que la conversation prenne très rapidement l'accent de la grivoiserie la plus vive... voir plus... et, pour une fois passer outre ma pudeur à me reconnaître quelques qualités, je dois dire que j'ai une évidente facilité ainsi qu'une certaine originalité d'écriture pour évoquer ces choses qui touchent au fondement... Ses réponses, un peu plus crues, me laissaient pantois, sinon me sentir de souffre et de bois...
Nous nous sommes revus une fois ou deux, avec la ferme (enfin pour ce qui me concerne) intention de mettre en pratique toutes ses grivoiseries énoncées... Il faut dire que la disette chez moi se fait plutôt famine...
Chaque fois, ce fut un échec, elle était désespérément coincée, engoncée d'attendre une tout autre chose que je ne pouvais lui concéder... et moi, sentant bien ses contractions et ses contradictions, j'étais désemparé, incapable de forcer les choses... en avais-je seulement envie ? C'était surtout que je savais exactement ce que je ne voulais pas.
Ce fut à l'occasion de notre dernière rencontre, que je me suis un peu lâché ; particulièrement contrarié par sa façon d'à nouveau se défiler, c'est tout au long du dîner que je lui ai balancé quelques vérités à son sujet. Vérités qui firent mouche bien au-delà de mes intentions... Je devine tellement les troubles des autres... c'est sans doute pour cette raison que je m'interdis d'être méchant... cependant, il arrive qu'à l'occasion d'un trop-plein que cela m'échappe... après coup, c'est toujours embarrassant.
Compte tenu des humeurs en fin de soirée, je pensais n'avoir plus de nouvelles. Ce que finalement, je ne trouvais pas plus mal... Chaque fois elle m'accrochait, je me faisais de ces idées... pas racontables... et m'en revenais, penaud, la bite sous l'bras, comme le dit si bien Jacques Brel !
C'est à mon retour des USA qu'elle me fit signe pour me demander comment j'allais... Après ma réponse, elle me proposa de nous retrouver pour un verre ensemble. Mais je ne répondis pas à son message, trop las des montagnes russes...
Il y a quelques jours, elle m'adressa à nouveau un message, dans lequel elle me racontait avoir rêvé de moi, amoureux d'un Portoricain !! Ce à quoi je lui répondis sur un ton d'humour et de plaisanterie, que ses goûts à propos de certaines pratiques sexuelles qu'elle affectionne sont, de ma position... tout à fait respectable, par moi ; cependant, ils ne s'appliquent pas forcément à tout le monde et plus particulièrement à moi... je pourrai certes apprécier un troisième genre, pourquoi pas... tant que le mien conserve, et de manière exclusive, les qualités et avantages propres à ses attributs... Bref, évitons ce terrain sombre et glissant...Toutefois, je précise qu'il n'y a en rien ici un jugement de valeur, quel qu'il soit quant à la position. De toute façon il en faut bien deux ! Dans la foulée, sans doute pour jauger la nature de ses intentions, après tout on ne sait jamais... je lui retournais une petite fable dont Hippocrate serait à l'origine. Il comparait alors l'utérus à un petit animal, dont la nourriture principale était le sperme. Bien que pouvant se contenter de peu, trop longtemps privé il se desséchait et se mettait alors à migrer au travers des organes en quête de sa pitance, provoquant au passage toutes sortes de troubles étranges, jusqu'à arriver au cerveau dont la matière ressemble à son met préféré. C'est là qu'il prenait alors siège et, doucement selon son besoin, le dévorait...
Voilà, certes, d'une manière un peu imagée, comment Hippocrate expliquait l'hystérie. C'est là certainement que je manquais de délicatesse, je le reconnais, cette dernière phrase, un peu laconique : à bon entendeur... n'était peut-être pas nécessaire.
Je n'ai pas noté immédiatement l'aspect sévère de sa réponse où elle me disait qu'en effet c'est imagé, cinq mots qu'elle faisait suivre de quatre points d'exclamation semblant plantés comme des banderilles de colère...
Il est à craindre qu'elle m'en veuille un moment, pour l'avoir traitée d’hystérique, sans raison apparente. Alors que mes intentions étaient ailleurs...
Bon... entre adultes consentants et qui plus est, se connaissant... quel mal pourrait-il y avoir à tenter l'expérience de s'abandonner, à des plaisirs sexuels mutuels, non dénués de tendresse, en toute amitié ?
Bien entendu, j'ai tenté de me mettre à sa place... psychologiquement s'entend ! Je savais qu'elle n'était pas amoureuse, qu'il ne s'agissait pas de cela...
Ah... Misère ! Que tout est compliqué pour certains... Et pour moi...

2 commentaires:

  1. "Je devine tellement les troubles des autres... c'est sans doute pour cette raison que je m'interdis d'être méchant"
    Ouf !!
    Quand je vous disais qu'il y avait manne dont vous pourriez être fier...
    Mmm....?

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    1. Merci pour ces commentaires laissés au gré de vos lectures... Ceux qui sont élogieux me paraissent si dithyrambiques que je ne sais pas toujours quoi répondre.
      - Merci de me lire. C’est tout ce qui me vient à l’esprit… Un esprit qui se tortille en rougissant..

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