(journal de mes sensations)

mardi 29 juillet 2014

Ces liens qui me lient...

Fatigué... Moins de temps à moi, beaucoup plus de travail qu'à l'ordinaire, de chaleur aussi ; un sommeil aléatoire ; plus, deux trois autres bricoles... Et toutes les envies s'effacent, ainsi qu’une partie du courage. Du coup, on se contente de ne faire que ce qu'il y a à faire.
Pourtant, il y a eu du bon, du très bon même... Les retrouvailles avec un ami dont je m'étais volontairement éloigné, craignant de n'avoir, durant ces dernières années, plus que ma peine et mon désespoir à offrir en échange, en partage... Me sentant incapable d'être léger... de laisser de côté ce qui alors me torturait... d'adhérer à l'esprit de la bande...
Nous nous sommes fait une bonne bouffe, forcément bien arrosée... J'ai même sorti ma voiture pour me rendre chez lui, c'est dire si j'en avais envie.
Il adore cuisiner et de préférence de bons produits... Il m'a emmené chez Yves-Marie Le Bourdonnec, sans doute le ou du moins l'un des meilleurs bouchers de France, puis chez son caviste, ex-cadre dans le marketing, reconverti dans le vin par passion, chez sa fromagère et son boulanger... F s'est mis, après une petite bière, à la plancha comme d'autres au piano... avec autant d'habileté que de plaisir... pour nous enchanter.
Combien... huit heures durant, quelques bières, trois bouteilles, mais que du bon... Quelques cigarettes, un peu trop tout de même... Bon... très vite il s'est avéré plus prudent que je reste couché à côté de lui... plutôt que de m'en retourner seul dans mon lit.
Notre amitié, bien que récente, nous ne nous connaissons que depuis six ou sept ans, je ne sais plus... est de celle que j'apprécie.

Lorsque l'on se retrouve, c'est pour passer du bon temps. On vient comme on est, on n'est pas là pour se la raconter ou se la jouer... Certains qualifieraient cela d'insouciance, mais c'est parce qu'ils ne comprennent rien ou ne veulent pas comprendre... En fait, c'est un peu comme une thérapie de groupe qui ferait de nos traumatismes nos plus beaux atouts... C'est le genre d'amitié qui appelle à la confidence, à se montrer nu... parce qu'il n'y a jamais de jugements. Ce soir-là, c'est moi qui m'y suis collé... il a été habile et, ce salopard, a enregistré ! À coup sûr, pour faire écouter à C, son indissociable amie et la compagne de toutes mes courses...
Et puis quoi... de toute façon avec F, ça finit toujours comme ça... il a un truc à part, un charme désarmant qui vous fait saisir qu'après tout, rien n’est grave, irréversible... En sa compagnie, on se sent comme une bande d’enfants, prêt à tout explorer, prêt à tous les rires, à tous les étonnements... Je crois que l’on pense pareil... que l’on se ressemble, quelque part...
Finalement, on est ce qu'on est et qu'est-ce qu'on est bien quand on peut enfin n'être que ça ! Quoi qu'il en soit, je ne marquerai pas ici ce que je lui ai dit.
La seule chose que je lui reproche, c'est qu'il est bâti comme un Apollon, avec en sus… un bon cul ferme et bien rebondi.
Quant au reste de ma vie que j’étale ici… j'attends le retour de D et de J. Qu'elles me racontent leurs aventures. D, semble s'être bien éclaté... un appartement sur Venise Beach ; course, baignade et slackline, le matin ; tout autour, des gens charmants, toujours disposés à lui rendre service. Partout où elle est allée, elle ne s'est jamais sentie en danger. Avant de retrouver J et la famille, elle est remontée jusqu’à Berkeley rendre visite à son cousin qui y étudie...
Par ailleurs, je m'accommode, non sans parfois de vives douleurs — que j'atténue à force d'Euphytose (je préfère me contenter des plantes plutôt que m'en remettre à la chimie) et de Russe blanc — des fâcheries-folies, toujours en dents de scie, de N et tout ce qui en découle... Où cela va-t-il la mener ?
Et aussi, mais avec moins d’impact sur mon quotidien désormais, de l'attente d’un signe d'elle... qui ne viendra peut-être que lorsque je ne l'attendrai plus, comme chaque fois... ma Némésis, en quelque sorte ! Le prix à payer pour cette conviction que là, un lien me lie... qu'il ne peut en être autrement... qu'aucun de nous ne peut disparaître de l'autre totalement.

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