(journal de mes sensations)

samedi 10 novembre 2012

Non, vraiment, je ne le sens plus...

Cette sensation de m'assécher... Je ne regarde même plus autour de moi. Hier, avec J., je ne me rappelle qu'elle... Je veux dire que je n'ai eu envie de regarder personne d'autre de toute la journée. Nous étions en ville, habituellement dans ces circonstances, il arrive que mon regard soit attiré par les charmes d'une personne qui pourrait... c'est humain. Et bien, rien ! 
Plus rien depuis quelques semaines, à croire que je ne cherche plus, si tant est que, depuis... j'ai réellement cherché... Déjà cette charmante voisine avec qui tout pourrait arriver... Enfin quand je dis tout... disons déjà ce par quoi on commence habituellement... Mais... "Pour quoi faire ?" est la seule interrogation qui me vient alors... J'ajoute aussi, afin d'être tout à fait sincère : "Et puis, serai-je à la hauteur ?", comme pour assurer le choix du doute de l'âme... par celui du manque de confiance en soi... 
Bien que certains pensent différemment, et peut-être aussi parce que je ne suis qu'un être primaire, il me semble qu'aimer ne peut être que la possible évolution d'une première pulsion, d'une attirance animale puissante, que deux êtres éprouvent l'un pour l'autre... Et bien moi, je ne suis pas certain d'avoir envie d'aimer à nouveau. Alors, je crains que céder à cette première envie, aussi saine et naturelle soit-elle, ne m’amène plus d'ennuis et de déceptions que de satisfactions... 
Qui plus est, qu'aurai-je à lui offrir ? Je ne veux pas plus d'une famille que je ne désire vivre à deux... le quotidien l’ordinaire des jours sans, m'effraie, tant il détruit tout... Je ne nous veux que pour tous les plaisirs et, évidemment, tous les coups durs... 
D'ailleurs en matière de plaisir, du corps comme du cœur, cela fait tellement longtemps... que je crois bien que je ne saurais même plus m'y prendre... 
Non, vraiment, je ne le sens plus...
Je dois maintenant reconnaître avoir perdu bien plus que je ne le pensais, et tout particulièrement, ma spontanéité ! 
Pour le reste, n'étant pas moins que d'autres le jouet de mes pulsions reptiliennes, et bien lorsqu'elles se font trop insupportables, intenables, je m'arrange autrement... Rien de comparable, évidemment... Mais avec l'avantage de n'avoir cédé à aucune éventuelle compromission et donc, par voie de conséquence, aucune probable désillusion... Et celui, essentiel, de n'avoir pris le risque de blesser personne...
Tout ce temps pour découvrir que la solitude n'est qu'une maîtresse exigeante, terriblement jalouse et revancharde. Allant jusqu'à s'insinuer entre vous et toutes relations avec d'autres... 
Désespéré, je m'y suis abandonné sans en jauger préalablement les conséquences, pouvais-je faire autrement ? Maintenant que je prends conscience du revers de cet acte, je sais que, pour ne pas définitivement tout perdre, je dois absolument réussir à en sortir quelque chose...

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