(journal de mes sensations)

lundi 5 novembre 2012

Etats de faits...

Voilà un peu plus d'une semaine que je suis en congé. Mis à part quelques jours à la campagne, je n'ai rien fait d'autre que... survivre. 
J'ai passé ma matinée à écrire des courriers en rapport avec "mes soucis"... Je dois passer pour un drôle d'oiseau aux yeux de mes interlocuteurs, ne pouvant être, dans ces lettres que je leur adresse, factuel et concis.
Chaque affaire juridique, recèle des trésors d'émotions. Et particulièrement celle qui me concerne, si bien que ce qui ne devrait être qu'une réponse précise et claire, prend avec moi des proportions romanesques peu communes pour ce genre d'échange. Étonnamment, certains de ces professionnels de la loi, n'y sont pas complètement insensibles ; non pas que ceux la même m'accordent alors quelques faveurs exceptionnelles, mais plutôt que la communication prend du coup cette tournure plus humaine qui permet d’éviter tant d'angoisses inutiles et nuisibles. 
Les mots, aussi "gratuits" que ceux qui parlent de ces choses métaphysiques... ont finalement un peu de... j'allais dire : pouvoir, quelle horreur ! Un peu d'importance ! De sens ! 
Pas uniquement, les mots. Je me rappelle être passé devant le juge pour cette même affaire. Franchement, je n'en menais pas large le jour de l'audience. Je m'y étais rendu seul, sans avocat... Mes moyens ou plus vraisemblablement, mon romantisme effréné me l'interdisait. D’ordinaire, je ne suis pas un "beau parleur" ; émotif, mes idées parfois s'embrouillent et je manque alors de vivacité, de ces traits d'esprit qui l'emportent... Mais, j'ai autre chose, je porte sur moi ce que je possède à l'intérieur. Le juge a tenu à me recevoir en particulier après l'audience. Ce qui n'est pas rare dès lors que l'on détient des preuves susceptibles de faire réétudier le dossier, ce n'était pourtant pas mon cas... Après cette audience, j'écrivais à l'autre partie (je le nommerai ainsi) pour lui proposer une entente. Ce qu'il refusât... Ce que pourtant le juge m'accorda !
Il faut croire, que lorsque les mots expriment, un sentiment vrai, dénué de tout intérêt, ils gagnent alors en écho...
Regardant les informations, l'autre soir, il y avait un reportage sur les élections présidentielles Américaines... Il se trouve que j'y suis, singulièrement attaché pour avoir, d'une certaine manière, participé aux précédentes... intimement... 
Ce reportage évoquait la crise des "subprimes". On y voyait des gens expulsés de chez eux dans des conditions parfaitement inhumaines, que seuls les banquiers savent justifier... Certaines propriétés finissaient par être vendues aux enchères à des prix tellement inférieurs à leur valeur que les anciens propriétaires restaient dramatiquement endettés et sans pouvoir se reloger. À l'inverse, certains autres, plus malins, plus chanceux, plus... se vantaient devant les mêmes journalistes, de leur bonne fortune, de leur "nez" pour le business et de l'importance de leurs gains en si peu de temps... Il y avait aussi cette femme, à la sortie d'un gala, chic et ridiculement pompeux comme savent le faire certains Américains, républicains ou pas ; elle était outrageusement maquillée, liftée ; habillée en Barbie, les bras ballant en raison du poids des pierres et des métaux accrochés à ses doigts et ses poignets (on pouvait deviner d'autres relâchements corporels, mais pour une raison bien plus équitable)... mais, franchement pas plus fraîche à l’intérieur que dans les idées... enfin vous voyez. Elle s'offusquait, que l'on puisse imaginer la mutualisation des soins essentiels à survivre... Tous ces décérébrés, déshumanisés par leur fortune, qu'ils n'ont même pas eux-même acquise, devraient s'inquiéter un peu plus des autres autour... Il y avait, dans les manifestations de ces milliers de gens ruinés par le fallacieux système de quelques-uns, un type costaud et endurcit par sa vie, qui portait une pancarte, sur laquelle il avait inscrit : 
"You're hungry ? Eat a Rich !"
Pas plus loin que dans notre pays, un fils d'une riche famille possédant, depuis plusieurs générations, une fameuse marque de véhicules... déclarait, après s'être fait cambriolé, entre autres incongruités, le vol de lingots d'or, rangés dans sa salle de bain !!! "Picsou" (Scrooge McDuck), l'enfantine métaphore du riche acariâtre de mon enfance, serait-elle devenue une réalité ? Certes, tous ceux qui possèdent des biens ne sont pas comme ça, mais il en suffit de quelques-uns... 
Plus on se porte à la vue de tous, plus on se doit d'être irréprochables... 
Du moins, c'est mon avis.
Non ! Je ne m'équipe pas tout à coup d'une conscience collective ou politique ! Le sujet m'exaspère, voilà tout. Je ne penche pas plus d'un côté que de l'autre ! Les extrêmes sont forcément fréquentés par les déséquilibrés ! Et je sais de quoi je parle.
Tout cela n'a rien à voir avec mon histoire... Encore que, l'un des personnages cité plus haut, me fasse penser à... mais qu'importe tout cela...  
Aujourd'hui, c'est avant tout le jour de J. Alors aujourd'hui, comme il y quelques jours pour une autre, rien d'autre n'a d'importance.
Souhaiter un monde meilleur ne fait pas partie de mes naïvetés... Mais je lui souhaite de trouver en elle, ce qui rend chacun d'entre nous, meilleur... 

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