(journal de mes sensations)

dimanche 1 juin 2014

La Californie...

Parmi les choses qui ont compté ces derniers mois, il y a eu ce voyage entrepris à la deuxième quinzaine d'avril. J'ai emmené L, D et J sur la côte ouest des États-Unis. Un beau voyage, à moitié Road trip, à moitié famille... mon frère y vit avec sa famille.
J'ai loué une voiture confortable en arrivant à San Francisco. Nous y sommes restés le temps de découvrir la ville, bien sûr nous sommes allés voire ces arbres qui ont des milliers d'années à Muir Woods... Puis nous avons longé la côte Pacifique : Monterrey, Carmel, Big Sûr... Puis, Santa Barbara et enfin Los Angeles avant de remonter sur Fresno, par cette fameuse vallée nourricière...
Je crois pouvoir dire que nous étions tous les quatre enchantés, je faisais de mon mieux pour satisfaire à toutes les curiosités, toutes les envies...
À Venice Beach... bien sûr, j'y ai pensé... C'était en Mars, j'avais alors craint pour sa vie ; journalistes et experts pensaient qu'il était probable que le tsunami qui venait de ravager le nord-est du Japon allait faire de même, pile sur cette partie de la côte ouest où elle logeait, à quelques pas seulement de l'océan. J'avais averti comme je pouvais et dans mes pires prévisions, je montais des plans pour aller la chercher dans ce qui serait certainement un chaos de fin du monde... Tout alors était... enfin, me semblait encore possible ; du moins, c'est l'idée à laquelle je m'accrochais, malgré... bref, on s'en fiche de ce que je savais... seul m'importe ce à quoi je croyais...
La seconde partie de notre voyage, nous avons retrouvé mon frère et sa famille. Nous sommes restés en leur compagnie jusqu'à notre départ. Vivant ensemble, ce fut un agréable moment de partage, et je peux dire que chacun se sentait bien.
Le retour fut plus mouvementé. Deux heures après avoir embarqué, on nous annonçait l'annulation du vol... Je passe sur les indécisions, les incertitudes, propres à ces cas de figure, qui peuvent si vous ne vous méfiez pas, rendre ce déjà mauvais moment encore plus désagréable et épuisant... Nous avons squatté dans l'aérogare, toute une nuit et la journée suivante... Mais nous nous sommes bien amusés, nous débrouillant comme des chefs, prenant à l'instinct les bonnes décisions, trouvant les meilleures places pour camper, ayant même obtenu dans la cohue le double de vouchers… Bonne figure et bon cœur attirent souvent la chance... au point même qu'une fois à bord, nous fûmes surclassés par le personnel un peu désorienté par tous ces gens qui faisaient mauvaise figure et exprimaient leur méchante humeur.
Ce camping improvisé remplaça, d'une certaine façon, celui que j'avais prévu dans le Yosemite ; projet abandonné après un conciliabule à quatre qui s'avéra unanimement en faveur de : plus de temps en famille !
Après un retour qui avait duré plus de quarante heures, un voyage qui semblait avoir duré le temps indéfini d'un bonheur... Retrouver toute cette partie figée de ma vie est un peu pénible... Heureusement que subsiste l'espoir de voyages à venir ainsi que celui d'éventuelles, agréables surprises... Il est encore permis de rêver ? Et puis, il paraît que tout a commencé par un rêve... La Californie...

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