(journal de mes sensations)

vendredi 27 juin 2014

Ces rêves éveillés...

Je suis arrivé à ma campagne, hier en fin de journée ; seul ! Mais je ne me faisais pas d’illusions, je ne m’en fais plus. J’ai ouvert la maison et installé Internet ! Je dispose maintenant d’une ligne fixe, d’internet et du WIFI pour les sms sur mon portable, etc. N’étant pas avec le même opérateur, ça s’arrête là, mais c’est déjà pas mal.
C’est en courant ce matin que m'est venue cette remarque. Comme à mon habitude, c’est tout en admirant le paysage que je me laissais aller à ces rêves éveillés... enfin je dirais plus précisément à ces « projections réalistes », parce que possibles, même si peu probables...
Je constatais que dans la majorité de ces songes, c’est elle que je mets en scène.
Que je tombe sur une biche, qui surprise s’enfuie sans crainte et je me vois la lui montrer, sachant combien cette rencontre sauvage l’attendrira… Qu’au détour du chemin, un coin charmant se révèle et je me sens heureux de l’entendre s’extasier sur la beauté de ma campagne…

Toutes ces projections ont systématiquement pour sujet ces petites attentions précieuses que l’on partage à l’occasion de moments simples. Et chaque fois, c’est avec elle que je m’imagine les partager.
Peut-être est-ce dû au fait qu’aucune autre ne l’a remplacée… Et manquant d’imagination, cet autre qui me manque prend alors l’image la plus récente qu’il me reste. Allez savoir. Les méandres de mon âme sont si torturés que je suis loin d'en avoir découvert tous les secrets.

2 commentaires:

  1. Appréciable cette introspection et l'honnêteté toute personnelle qui s'en dégage.
    Voir l'être aimé qui n'est plus présent, le "voir" partout où il aurait eu sa place, c'est un peu comme des anniversaires, des premiers anniversaires sans lui.
    Des premières fois d'après qui reviennent de manière lancinante.
    Aigüe.
    Je me demande si l'hypothétique autre bénéficierait d'un même amour de notre part, d'un même élan, d'une même envie de partager les simples choses ?
    Lui accorderait-on tout cette amour qui sourd en nous ?
    Ou bien n'aurait-il accès qu'à des flopées de soupirs et des regards en arrière, nous changeant inexorablement en statue de sel, insatiables que nous sommes ?
    C'est difficile de chausser les bottes d'un être chéri qui est parti sans nous dire au revoir.

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  2. La campagne....une respiration....le silence nous murmure l' intime...parfois.

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