(journal de mes sensations)

samedi 31 mai 2014

Oser !

Ce n'était pas une surprise, c'était planifié... Mais plus l'échéance approchait, plus on pouvait sentir cette hésitation, cette méfiance enfler et les craintes, que les plus réfractaires au changement ne pouvaient s'empêcher de colporter comme des vérités, se faisaient de plus en plus sombres... Tout à coup, ce que l'on avait jusqu’à présent, sans cesse, décrié s'avérait aujourd'hui posséder toutes les qualités...
Ce nouvel outil informatique remettait en cause tous nos acquis, tous nos réflexes professionnels, alors il n'arrivait pas à la cheville de l'ancien.
Pour ma part, bien qu'un peu anxieux des efforts qu'il allait falloir fournir pour retrouver mes aisances, je dois avouer que j'étais relativement excité par curiosité ainsi que par le challenge à venir.
J'ai la chance d'avoir une capacité d'adaptation assez extraordinaire, et j'aime bien qu'elle soit sollicitée, mise à l'épreuve, de temps en temps...
Mais cette qualité n'a pas que des avantages, à propos de certaines autres choses, sur d'autres terrains... je suis, en effet, capable de rester à supporter l'insupportable. C'est certainement qu'il me manque quelques qualités et parmi elles au moins une essentielle, pour réussir à se distinguer : oser !
Le vrai malheur, c'est d'en avoir conscience, une bien trop fine conscience !
"Une conscience trop fine est plutôt un mal qu'un bien et nuit à la santé de l'âme." Euripide.
Et je me sens comme un prisonnier, qui plus est ignoré, parce qu'enfermé dans un carcan ridicule. Un peu à l'image d'un autiste ou de l'un de ces malades atteints du syndrome du "Locked in".

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire