(journal de mes sensations)

mardi 20 septembre 2011

Astronomique

Conscient qu'aucune grandeur particulière ne me caractérise, je n'ai cependant toujours pas réussi à délimiter l'étendue de cette âme que j'habite. Elle me semble aussi vaste et changeante que l'univers, l'explorer m'occupe à temps complet. 
Seule ma libido dans ses moments de fièvre, semble en restreindre les contours. Ou plus exactement, à la contracter sur elle-même, lui donnant une si forte densité qu'elle génère alors par réaction inverse et proportionnelle, son expansion... Contraction, dilatation... respiration.
La vie est toujours surprenante, une jeune panthère Africaine, perdue il y a des années, retrouve mes traces et ses désirs... À la fois objet et sujet aux plaisirs, elle m'offre en partage, ses envies de sauvageries parfois l'après-midi... parce qu'elle s’ennuie et parce que moi aussi... Et il faut bien l'avouer, ses feulements saccadés rassurent mon ego mis à mal ! Petite médecine qui calme au moins pour un temps ma chimie, mais ravive d'autant mon besoin de magie. Une fois le désir, qui n'est désormais plus que charnel, assouvit, je reviens à l'émotion à la vitesse de la lumière du flash de l'explosion. 
Le désir, loi corporelle irrépressible ; l'émotion, choix de l'esprit. Dans l'un et l'autre, naît le trouble, secousse essentielle pour garder l'âme en éveil, pour éviter les certitudes, pour exister.
Je passe ainsi du corps à l'âme, désormais désunis, afin de poursuivre mon chemin.
Condamné aux supernovæ à implosion ou "effondrement de cœur" ; privé de celles trop rares à "explosion thermonucléaire"... faute de cette étonnante petite étoile blanche et brillante, qui m'avait fait goûter à la magie de la fusion du corps et de l'âme.

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