Je me surprends à chercher un tour de
passe-passe pour revenir à ces pages précédentes, poursuivre plutôt que
recommencer... Ici, c'est un peu comme un nouvel appartement, dans un nouveau
quartier avec une lumière inhabituelle des bruits et des odeurs inconnus...
auquel je ne me ferais pas.... Ici, je n'existe pas encore. Tout est trop net,
il n'y a pas de traces, pas de vie... Pas d'éclats, de rires, de douleurs, de
bêtises... Et aucune étoile, même toute pâle, alors que le ciel est si clair.
Là bas, si je ne la voyais plus, c'était à
cause de ses sombres nuages derrière lesquels elle se cachait... mais j'avais
toujours l'espoir qu'un jour, le vent les chasse.
Je pensais qu'ici, cela redeviendrait
naturel, que je retrouverais la même aisance et que l'envie quotidienne
resurgirait...
J'ai toujours manqué de patience.
D'un autre côté, là-bas il y en avait tant
que je ne savais plus dans quel sens poursuivre, comment ne pas perdre le fil
ou rester fidèle sans en faire trop ? Tant de bonnes raisons... une, cependant,
moins élégante, pèse sur ma conscience... Agissant ainsi, je pensais
l'atteindre, peut-être même la priver d'échos qu'elle aimait écouter... en
retour de cette privation qui accompagne chacun de mes jours, que j'écrive ou
pas... Acte d'un désespéré, plein de vanité, de déjà croire que cela puisse la
toucher... qui trouvait parfois que cela lui était trop facile... et que cette
iniquité, insupportait.
C'est étrange, bien qu'étant d'une nature
encline à trancher, dans son cas, je ne peux m'y résoudre... c'est en
permanence que quelque chose, à l'image d'un fil rouge, d'un fil d'âme, m'en
dissuade.
(journal de mes sensations)
(journal de mes sensations)
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