Hier soir, j'étais tendu, la nuit
précédente avait été difficile, entre autres... Après quelques hésitations
d'ordre moral peut-être, psychologique, plus certainement... J'entrepris de me
détendre... Une quantité que l'on pourrait qualifier de médicinale, j'ai
toujours eu tendance à la délicatesse...
Grand
bien m'en avait pris, d'avoir cédé ainsi ; car malgré une nouvelle insomnie,
ces quelques heures bien-en-tête, volées à ma réalité quotidienne, m'ont fait
un bien fou...
Pas
de lendemain chagrin, bien que levé trop tôt, le bien haut la main l'emportait.
Mes épaules étaient plus souples, ma nuque plus tendre. J'y suis allé avec
moins de retenues... Sinon avec des idées, avec l'envie d'en avoir déjà une.
Je
dois dire, quand même, que je me sens moins affable. Un peu comme si le vide de
ces derniers jours raisonnait en moi et que cet écho occupait
l'espace ne laissant que peu de place à ma petite voix.
J'arrive
ici, comment dire ? Dévasté, par ces deux dernières années. Je ne me ressemble
plus, je ne me reconnais pas. Engoncé physiquement, je suis mal dehors, je suis
mal dedans. Psychologiquement, je dois être aux abois quand bien même ça ne se
voit pas. Il faut tout reprendre, en aurais-je le courage ?
Ce
soir je vais sans doute m'adonner encore à ce plaisir interdit... Il y a, pas
mal d'années, j'avais cette attirance pour la décadence... Je m'y sens en
plein, mais finalement, ça ne me plaît pas tant que ça.
Quelle drôle d'histoire la vie qu'on a ; on se souhaite ainsi, puis
on croit qu'on oubli, et quand on s'aperçoit l'être devenu, comme y ayant
inconsciemment travaillé, on en est tout bouleversé et même, on se reproche que
ce ne soit pas là ce qu'on voulait...
(journal de mes sensations)
(journal de mes sensations)
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