(journal de mes sensations)

dimanche 21 avril 2013

Le sort s'acharne...

Depuis un peu plus de deux ans, je vis détaché de presque tout... je n'ouvre que rarement mon courrier ; ne me soigne que lorsque j'arrive au bout de ma résistance au mal ; reste la majorité de mon temps libre seul chez moi, ne fréquente qu'une poignée de personnes dont quatre chats et un chien.
Hier soir, sous le coup d'un choc que j'évoquerai plus tard, j'ai cédé aux insistances de P, de me rendre à un dîner qu'il organisait dans le cadre de son association d'anciens élèves de... grand lycée parisien que j'ai fréquenté, en dilettante, durant deux ou trois années, je ne me rappelle plus bien... 
Il me semblait important pour moi de ne pas rester seul ce soir à ruminer ma déveine... et ce pouvait être l'occasion de saisir une image de celui que je suis au travers du regard d'autres qui ne me connaissent pas.
À mon grand dam, il me semble avoir un peu cabotiné... Soit je m'efface soit je m'abandonne à la vanité. Riant et me moquant de tout, de tous et, heureusement, en premier lieu de moi-même. Je doute cependant que cela relève chez moi d'une véritable humilité, je crains même qu'il y ait là un soupçon de stratégie, ayant compris que c'était la plus sûre façon de désarmer l’ennemi...
Il faut dire que le vin était mauvais et que j'en ai abusé... dans les limites de l'élégance bien entendu. J'ai pour principe de savoir rester digne, dans toutes circonstances...
Le problème avec ce genre de réunion d'anciens élèves, c'est que tous sont anciens... Et cela se sent tout particulièrement chez les femmes... Alors, forcément, ce n'est pas pour me redonner le moral et l'envie de sortir... Je dois quand même reconnaître avoir retrouvé, avec plaisir, un ancien camarade plutôt sympathique et avec qui nous avons passé un agréable moment.
Pour en revenir à mon propos plus haut, cette incapacité à gérer les choses quotidiennes administratives, elle n'est que très peu problématique dès lors que je me cantonne à rester hors du monde. Depuis six mois, nous projetons un voyage au Mexique pour rendre visite à I, qui s'y trouve depuis janvier et ce jusque cet été. Ayant constaté les dates de validité des passeports correspondaient à ce que demandait le consulat du pays, j'avais jugé inutile de refaire le mien qui restait valable au-delà de notre retour. Hier, j'ai constaté que cette légèreté s'avérait être une grave erreur. La compagnie d'aviation, le gouvernement français et le consulat du Mexique ne semblent pas avoir les mêmes règles... Et il semble bien que ce soient celles de notre gouvernement qui prévalent ! Le constat est d'autant plus amer, que je n'ai plus le temps d'en faire faire un nouveau. Je suis dépité, catastrophé, et plus encore quand je pense à la déception de L, I, D et particulièrement de J. Cette sensation de ne lui avoir apporté que des peines me bouleverse plus que de raison... Je vacille ! 
Certes, tout espoir n'est pas perdu, je vais essayer un coup "fumeux" ; mais je sais, par expérience, qu'à jouer avec l'administration il y a de grandes chances pour que cela se termine à mes dépens. Je craignais ce voyage tout autant que j'étais impatient d'y être. Une fois de plus, je me sens comme abattu en plein vol.
(journal de mes sensations)

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