Écrire sans avoir rien à dire, pour le plaisir, pour la musique que forment les sons et les silences de ces mots que j'aligne ici en y pensant le moins possible, juste comme ils me viennent, les laisser dire... Obstinément !
Écrire ce que cette vie, qu'est la mienne, me donne à réfléchir, depuis toujours, depuis avant même que je sache lire et écrire...
Et s'il s'en dégage quelque chose qui ait un sens, eh bien, tant mieux. Sinon, peut-être y trouverai-je les indices d'une malédiction qui fait que je ne suis jamais ou je devrais être, que je ne fais jamais ce que je devrais faire et que je ne me trouve jamais avec qui je devrais être... D'un de ces mauvais sorts qui s'acharne à toujours me remettre à mon point de départ, comme pour évaluer ma résistance, mon obstination à tenter de faire ce pour quoi je me sens fait.
Plus le temps passe, plus je persévère, plus je me sens en accord avec moi-même. Mais je sais qu'il faut me méfier, la maladie feint parfois la retraite afin de rassembler ses forces et, profitant alors de cette confiance nouvellement acquise, par surprise, m'envahir.
Bref, tenter de récupérer cette vie, que tout ce qui n'est pas moi escroque. Ne pas cesser de me densifier et de m'affûter.
Quel étrange concours de circonstances, alors que je viens d'écrire ces quelques lignes, je reçois par la poste une copie du discours que Steve Jobs fît à Stanford en 2005...
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