(journal de mes sensations)

samedi 8 octobre 2011

Ombre et lumière

Que ferai-je sans la musique ? Je ne peux écrire sans elle. Par manque de lumière, elle assure l'éclosion de mes mots. Mais je suis incapable de lire avec... 
Il m'est arrivé de mettre ici des liens pour l'associer à ce que j'écrivais, ressentais, mais c'est exceptionnel. Je pourrais évidemment installer les gadgets nécessaires pour que ce blog propose à l'écoute ce qui m'emporte. Tout comme je pourrais étaler en liste - jamais exhaustive - tous ce que je lis, j'écoute, je mange, je fais... Mais je suis contre. Ce n'est pas une boutique de Farces et Attrapes ! J'écris assez de bêtises comme ça, et puis ma sensibilité va à la sobriété...
C'était dans ma nature, mais c'est une rencontre qui fit que j'y tende définitivement. M'ouvrant à ce que j'avais en moi en commençant par ce livre, "L'éloge de l'ombre. 陰翳礼讃, In'ei raisan" de Jun'ichirō Tanizaki. Mais surtout par son espace de vie et, ce que j'appellerai ses belles coutumes de vie... Sa parcimonie, son minimalisme en flagrant contraste avec la richesse de ses réflexions ! Il en sortait une violence comme une lumière vive mais aussi des crises de profondes pénombres ! 
Je fus fasciné, se présentait à moi tous ce que je cherchais, comme un concentré de tous ce qui me touchait... L'exhausteur de mes émotions, l'exaltateur de mes sensations, le révélateur de mon monde !
Oui, je souffle sur elle, tantôt le chaud, tantôt le froid. Mais la passion n'engendre ni mesure ni raison... Et c'est aussi à l'image de mes souvenirs où chaque bon moment se trouve toujours un peu diminué par un mauvais et chaque mauvais est invariablement effacé par un bon.
Une relation en ombre et lumière. 
Ombre peut-être nécessaire au regard de l'intensité de cette lumière.

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