À mourir trop tôt, on est comme épinglé, tel qu'on est, en un clair instantané.
Alors que de ceux qui vont au bout, ne reste qu'un tout, un flou progressif.
Le seul don de la nature vis-à-vis duquel nous sommes tous égaux et dont on se passerait volontiers c'est bien celui d'être mortel. Mais plus que la fin elle-même c'est la manière d'en finir qui inquiète. Pourtant, tout bien réfléchie, passer de vie à trépas ne peut qu'être... brutal ! Mais bon, si ça peut se produire pendant le sommeil, sans souffrances...
J'ai, avec ma grand-mère, souvent cette conversation. C'est de son âge, n'est-ce pas, il serait inconscient de penser qu'il vaut mieux éviter le sujet. Au contraire, en discuter met en avant l'aspect naturel de cet inéluctable, est donne le sentiment de n'être pas seul face à lui. C'est, du moins, ce que nous pensons, elle et moi. Ce que je peux dire, c'est que, bien qu'elle avoue souvent en avoir assez de tout ça, tout de suite après, comme pour se rattraper, parce qu'avant tout nous représentons la vie, elle évoque tous ces petits plaisirs, ces petits rien, qu'elle a et auxquels elle tient...
On dit que l'amour survit à la mort... J'aime cette idée. Lorsqu'un proche ou une connaissance, disparaît, on ne se remémore que les bons sentiments et s'il y avait un désaccord, une haine même, on fini toujours par pardonner. Et pardonner, n'est-ce pas déjà aimer ? Ce faisant, on s'en trouve soi-même soulagé...
Dès lors qu'il s'agit de ceux qu'on aime et, à fortiori de soi, à moins d'effroyables souffrances physiques ou psychologiques, on ne meure jamais trop tard, toujours trop tôt.
Connaître l'heure de la fin, quel intérêt et quelle pression ce serait ! Mais quel intérêt y aurait-il à nous cacher ce qui se passe après...?
Il me semble que l'après est ici, chez ceux qui restent, ce qui expliquerait l'acharnement qu'ont certains à vouloir laisser leur empreinte, pour la postérité.
Alors que de ceux qui vont au bout, ne reste qu'un tout, un flou progressif.
Le seul don de la nature vis-à-vis duquel nous sommes tous égaux et dont on se passerait volontiers c'est bien celui d'être mortel. Mais plus que la fin elle-même c'est la manière d'en finir qui inquiète. Pourtant, tout bien réfléchie, passer de vie à trépas ne peut qu'être... brutal ! Mais bon, si ça peut se produire pendant le sommeil, sans souffrances...
J'ai, avec ma grand-mère, souvent cette conversation. C'est de son âge, n'est-ce pas, il serait inconscient de penser qu'il vaut mieux éviter le sujet. Au contraire, en discuter met en avant l'aspect naturel de cet inéluctable, est donne le sentiment de n'être pas seul face à lui. C'est, du moins, ce que nous pensons, elle et moi. Ce que je peux dire, c'est que, bien qu'elle avoue souvent en avoir assez de tout ça, tout de suite après, comme pour se rattraper, parce qu'avant tout nous représentons la vie, elle évoque tous ces petits plaisirs, ces petits rien, qu'elle a et auxquels elle tient...
On dit que l'amour survit à la mort... J'aime cette idée. Lorsqu'un proche ou une connaissance, disparaît, on ne se remémore que les bons sentiments et s'il y avait un désaccord, une haine même, on fini toujours par pardonner. Et pardonner, n'est-ce pas déjà aimer ? Ce faisant, on s'en trouve soi-même soulagé...
Dès lors qu'il s'agit de ceux qu'on aime et, à fortiori de soi, à moins d'effroyables souffrances physiques ou psychologiques, on ne meure jamais trop tard, toujours trop tôt.
Connaître l'heure de la fin, quel intérêt et quelle pression ce serait ! Mais quel intérêt y aurait-il à nous cacher ce qui se passe après...?
Il me semble que l'après est ici, chez ceux qui restent, ce qui expliquerait l'acharnement qu'ont certains à vouloir laisser leur empreinte, pour la postérité.
"On le mit en terre, et ce fut tout."
(E.M.Cioran)