(journal de mes sensations)

lundi 27 août 2012

Timide mais notable, changement.

J'ai la sensation que, ça y est, les choses reprennent leur place... La semaine dernière, un stage professionnel m'avait tenu encore un peu à l'écart de ma réalité quotidienne... Ensuite, j'ai passé la fin de la semaine à la campagne, et là aussi, les choses ont repris leur place... 
Rentré hier après-midi, en ramenant V. chez elle, j'ai réussi à m'emporter après L., pour une remarque qu'elle venait de faire, sans y mettre, selon moi, les formes nécessaires... Décidément, là aussi la vie reprend ses mauvaises habitudes. Évidemment, ces éclats d'humeurs me bouleversent toujours... Je ne supporte pas les fâcheries, les disputes, les excès... Ils me rendent malade ! Ils sont inutiles et ne soulignent qu'une immaturité de caractère (la mienne, en l'occurrence)...
Une chose, cependant, semble différente. En arrivant chez moi, hier, je suis sorti faire quelques courses (avantage Parisien), dans le petit supermarché du coin de la rue, ouvert tous les jours, une petite brune, ravissante femme pleine de charme, immédiatement je suis attiré par ce qu'elle dégage. 
À l'évidence, elle tiendrait tout entière dans mes deux mains. Un fort charmant visage ; de belles lèvres marquées ; apparemment dotée d'une petite poitrine et d'une jolie paire de fesse que des talons hauts rehaussent et cambrent élégamment ; des gestes gracieux et tout en douceur. Ses mains sont si minuscules, qu'il leur faudrait huit fois plus de temps pour parcourir mon corps, que les miennes pour parcourir le sien. Et ça me va, cette idée de la caresser huit fois plus qu'elle ne me caresserait... À l'angle de ses yeux, de tendres et subtiles petites marques, m'indiquent que je ne risque pas, la prison. Pas d'alliance et la nature de ses courses, un dimanche soir, m'indiquent qu'elle vit probablement seule... 
Je la suis sans oser l'aborder, l'image du dragueur de supermarché m'en empêche... Elle s'arrête devant une boulangerie, alors qu'elle a déjà du pain, je la dépasse et me trouve bête... Je la précède, mais, me suit-elle ? Je me retourne, elle est derrière... J'avance en étant tout à ce qui se passe derrière moi, traverse la rue, pour me donner, une constance... me retourne encore, discrètement, du moins, il me semble... Elle a ralenti, semble-t-il, passant devant le Monoprix du quartier, juste après, elle s’arrête devant la porte d'un immeuble, et s'y engouffre.
Elle habite donc ici, à quelques pas de chez moi... avec un peu de patience et de chance, je pourrai peut-être trouver l'occasion d'oser lui dire que je la trouve ravissante et que je serai heureux qu'elle accepte... Je n'en suis pas encore là ! Mais quand même... Je progresse, n'est-ce pas ? 
Quel imbécile, quand même, j'aurai dû... À force d'avoir peur de passer pour ce que je pense ne pas être, je vais finir par devenir ce pour quoi je crains d'être pris !
Comment ne pas constater que, depuis quelque temps, il y a chez moi comme un empressement (intellectuel, cela va de soi) à vouloir rattraper le temps perdu, les aventures manquées... de vivre. Il faut dire que Douce, dont je lis régulièrement le blog, a contribué à m'énerver ces derniers jours... 
L'odeur de la vie, c'est quand même agréable. L'idée d'en devenir un goinfre est amusante, même si je n'en serais jamais tout à fait un. J'aime trop prendre mon temps, profiter de chaque instant, me nourrir de leurs émotions, déguster... J'aime autant l'attente - particulièrement cet instant où l'on sait intimement que ça va fonctionner mais, que l'on s'oblige, tout de même, à douter - que celui de la concrétisation. Chaque instant est riche de sensations, j'aime profiter de chacune d'elles.
Bon, soyons clair, pour l'instant je n'en suis pas là. Loin de là même ! Et toute cette histoire est plus probablement l'expression de mon désir, vis-à-vis d'une féminité reconnue qui me plaît, que de la réalité... Écrivant cela, j'espère quand même que, non, et que c'est un peu plus que ça... M'a-t-elle seulement remarqué, et si oui, était-ce avec autant de plaisir que moi ? L'ai-je (osé) au moins intriguée ? Oui, bien sûr, oui c'est sûr... Croise, croise les doigts... 
Il me faut, la prochaine fois, l'aborder... même maladroitement (je suis plus habile avec les mots écrits, parce qu'ils viennent après une pause... qu'avec les mots, forcément bafouillés sur le vif) sinon, de tout cela il ne restera qu'un doute... Affreux !
Il faut que je me dise, qu'un râteau, c'est mieux qu'un doute et par conséquent qu'un regret. Facile à dire...

3 commentaires:

  1. Facile à dire. Mais quand même, ce geste, cette approche aurait dû être fait. Ne serait-ce qu'une toute petite parole. Et selon la réponse et les regards, qui sait...

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  2. L'odeur de la vie ne fait forcément basculer dans la goinfrerie...!!
    Mais plus intimement
    dans la dégustation.....la délectation....la contemplation....l'attention @ l'autre...

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  3. Oui, bien entendu. J'aurais dû revenir à la ligne, pour distinguer, cette envie spontanée et gourmande, de vos publications toutes en délicates allusions ; ce que je viens de corriger.
    Même un assoiffé sait qu'il ne peut s'abreuver une fois la source découverte, ce qui pourtant, durant le cruel manque, ne lui évite pas d'être sujet à quelques délires oniriques.

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